Le PDG d’Airbus Fabrice Brégier a demandé une législation sur l’utilisation des drones civils, indispensable surtout près des aéroports. Un Airbus A380 de la compagnie aérienne Lufthansa est passé à une soixantaine de mètres d’un de ses engins alors qu’il se préparait à atterrir à Los Angeles. « Il faut légiférer, c’est indispensable notamment dans les endroits à basse altitude, c’est-à-dire proche des aéroports » : interrogé sur France Inter, le patron d’Airbus réagissait à l’incident ayant impliqué un A320 de la compagnie aérienne Air France à Paris-CDG le 19 février 2016. Il rappelle toutefois que même en cas de choix avec le drone, « on aurait pu éviter un drame », une position adoptée par les associations françaises d’usagers de drones. La DGAC estime le nombre de drones de moins de deux kilos à entre 150 .000 et 200.000 en France ; leur utilisation est évidemment interdite près des aéroports. En décembre dernier, elle avait publié un arrêté relatif à leurs « conditions d’insertion dans l’espace aérien ». Un nouvel incident s’est d'ailleurs produit le 18 mars 2016 à une vingtaine de kilomètres de l’aéroport de Los Angeles : selon les déclarations du commandant de bord de l’A380 de Lufthansa à la FAA, le drone est passé à une soixantaine de mètre du superjumbo, qui se trouvait alors à environ 1520 mètres d’altitude (5000 pieds). L’A380 a continué sa route sans manœuvre particulière, et s’est posé sans problème. On notera que la FAA a lancé en janvier un programme d’enregistrement de drones civils, obligatoire pour tous les appareils de plus de 250 grammes et moins de 25 kilos ; ils sont interdits d’utilisation à moins de 8 kilomètres des pistes et à plus de 400 mètres d’altitude. Plus de 200 cas similaires ont été enregistrés par les autorisés de l’aviation civile dans le monde depuis six ans – jusque là sans conséquence grave