La compagnie aérienne Air Algérie va se réorganiser sur le mode low cost, créant quatre nouvelles bases à Oran, Constantine, Annaba et Ouargla. Sa flotte doit s’enrichir de huit nouveaux avions cette année. En dehors d’Alger-Houari Boumediene, les quatre aéroports régionaux accueilleront chacun cinq avions, et disposeront sur place d’unités des différentes filiales (catering, maintenance, cargo, handling et services), a déclaré le PDG de la compagnie nationale algérienne Mohamed Abdou Bouderbala lors d’une visite à Oran pour y lancer une école nationale d’aéronautique. La base d’Oran-Ahmed Benbella « atteindra son degré d’efficacité en 2018 avec la réception de la nouvelle aérogare », a-t-il précisé dans TSA, rappelant que l’aéroport enregistre une moyenne de 600.000 voyageurs par an : « les objectifs tracés pour 2018 portent sur 3 millions de voyageurs. C’est dire toute l’importance que revêt cette région ». Mais chaque base sera aussi un « centre de rentabilité » et sera soumises à un cahier de charge et à « un contrat de performance qui fera l’objet d’évaluations annuelles ». Air Algérie va de fait découper son territoire en cinq grandes régions, dotées de moyens et jouissant d’une autonomie de gestion. Et ce « dans un souci de rentabilité et d’efficacité dans l’organisation », ajoute le dirigeant. Si l’ouverture du ciel algérien n’a pas été évoquée, cette réorganisation de la compagnie nationale ressemble très fort à sa préparation, particulièrement pour contrer l’arrivée redoutée des low cost telles que Transavia (qui a lancé son premier vol vers Alger en juillet dernier, au départ de Lyon), Vueling (déjà là depuis Alicante, Barcelone ou Palma de Majorque), easyJet ou autres Ryanair – ces deux dernières. Air Algérie va d’autre part recevoir huit nouveaux avions en 2016, dont deux destinés à la filiale cargo. Côté réseau, le PDG a rappelé le lancement prochain d’une nouvelle liaison vers Guangzhou, et annoncé l’ouverture d’une autre vers Budapest, sans donner plus de détail. D’autres seront envisagées « là où un besoin s’exprime », a ajouté le PDG.