Virgin Atlantic, la compagnie aérienne de Sir Richard Branson, a annoncé avoir signé une lettre d’intention pour l’achat de dix avions supersoniques auprès de la société Boom, un avion qui reste encore à construire, qui sera plus petit et plus rapide que le Concorde.

Le montant de la transaction de deux milliards de dollars permet à Richard Branson, fondateur du groupe Virgin, de faire équipe avec la start up en aérospatiale, Boom pour l’aider à construire une nouvelle flotte d'avions commerciaux supersoniques qui pourront voyager à plus de deux fois la vitesse du son. Ses bolides des airs seront en mesure de voyager entre New York et Londres en seulement 3 heures et demie, avec des billets à prix « abordable»  de 5000 dollars aller-retour, soit « le même prix que la classe affaires. »

Virgin participera aux travaux de recherche et développement. The Spaceship Company, société à l’origine du programme spatial de Richard Branson avec des vaisseaux spatiaux suborbitaux capables de transporter des passagers dans l’espace (Virgin Galactic), fournira ses « services d'ingénierie, de conception et de fabrication, des essais en vol, et les opérations  » à Boom. Un premier vol d’essais est prévu en 2017. Virgin aura alors la possibilité d’acheter dix avions si son développement suit bien. L’avion qui pourra accueillir 40 passagers ayant tous droit à un hublot, sera capable de voler à la vitesse de Mach 2,2, soit 200 km de plus que le Concorde.

Boom n’est pas la seule société à envisager des vols supersoniques, mais son fondateur, Blake Scholl a expliqué que son projet serait terminé avant les autres car contrairement à leurs plans, il repose uniquement sur une technologie existante et déjà approuvée. « Je ne vous promets pas des vols à Mach 4, mais simplement un avion qui fonctionne et qui sera testé rigoureusement », assure Blake Scholl. Cet ancien cadre d’Amazon, âgé de 35 ans, s’est associé à d’anciens ingénieurs de la Nasa, de Lockheed Martin et de Boeing, affiche de grandes ambitions. Il assure qu’une autre compagnie serait prête à lui acheter quinze exemplaires supplémentaires pour 3 milliards de dollars.

Pour la petite histoire, Boom, le nom presqu’en onomatopée de la start up, fait référence au bang supersonique.