L’aéroport de Bruxelles mènera demain des essais de fonctionnement avec 800 employés dans une structure temporaire, sept jours après le double attentat qui a dévasté le hall d’enregistrement. Aucune date de reprise des vols n’est donnée. Dans un communiqué diffusé dimanche soir, le gestionnaire de Bruxelles-Zaventem détaille les trois axes de la simulation qui sera menée le 29 mars 2016 : les installations temporaires doivent satisfaire toutes les exigences de construction et de sécurité incendie, les différents flux de passagers en grandeur nature doivent prouver un fonctionnement fluide, et enfin le gouvernement doivent approuver les mesures de sécurité mises en place. Quelques 800 employés prendront part à cette simulation pour tester les « arrangements temporaires et l’infrastructure d’enregistrement ». Les passagers arriveront au rez-de-chaussée du bâtiment Connector, via des aménagements temporaires où se passeront les enregistrements et la dépose bagage ; ils prendront l’escalier de service vers le niveau supérieur où se passent d’habitude les contrôles de sécurité (« la zone a été épargnée par les attaques »), la suite du parcours étant habituelle. Pour les passagers arrivant à Bruxelles, l’aéroport étudie la possibilité de les transporter en bus vers un hangar. Au cours des derniers jours, l'aéroport de Bruxelles « a procédé à une analyse approfondie de l'infrastructure du terminal et des différents scénarios possibles pour une reprise partielle de ses activités », ajoute le communiqué, aucun problème de stabilité n’ayant été détecté dans le terminal ou le Connector. Mais alors qu’il avait indiqué samedi qu’il sera fermé au moins jusqu’à ce soir inclus, il n’a « pas encore été décidé quand le redémarrage partiel aura lieu » : avant d’avouer qu’un « redémarrage n’est pas possible à court terme dans l’infrastructure dévastée ». Parmi les constructions temporaires figurent des mesures de sécurité additionnelles, que le gouvernement impose désormais dans tous les aéroports belges. En ce qui concerne les compagnies aériennes, Brussels Airlines continue à opérer ses vols court- et moyen-courrier depuis les aéroports de Liège et Anvers : le premier accueille ce lundi 23 rotations, y compris vers Nice et Genève, tandis que le second en accueille onze (dont une rotation vers Marseille). Pour le long-courrier, la compagnie nationale belge opère encore ce lundi depuis les hubs de Star Alliance à Francfort (vers Accra, Lomé, Dakar, Banjul, Douala, Yaoundé, Kinshasa) et Zurich (New York-JFK). Aucun vol vers Toronto n’est prévu d’ici dimanche au plus tôt. L’aéroport de Charleroi a battu hier des records d’affluence avec 35.000 passagers au départ, la low cost Ryanair y ayant basé les quatre avions stationnés d’habitude à Zaventem ; 78 rotations sont prévues ce lundi, et il est recommandé aux passagers d’arriver quatre heures avant le départ. Seules les personnes unies de billet sont autorisées à entrer dans le terminal. Jetairfly opèrera cette semaine 272 vols depuis les aéroports de Charleroi, Ostende et Liège, affectant 43.000 voyageurs entre mardi et vendredi. A Lille-Lesquin, easyJet a prévu 24 vols ce lundi vers et depuis Genève, Milan, Naples, Bordeaux, Berlin, Nice et Bâle-Mulhouse, et 20 autres mardi vers les mêmes destinations. La navette entre Lesquin et Bruxelles organisée par l’aéroport est toujours en place. Vueling opèrera aujourd’hui çà Lille 17 vols vers et depuis Alicante, Malaga, Valence, Lisbonne, Rome et sa base de Barcelone. Aegean Airlines poursuit sa rotation quotidienne depuis Athènes jusqu’à mercredi au moins. Parmi les autres, on retiendra que Swiss ne relancera aucun vol vers Bruxelles avant mercredi, et qu’Ethiopian Airlines opère depuis Paris-CDG, avec transfert en bus vers et depuis la capitale belge. ANA (All Nippon Airways) a organisé des vols supplémentaires vers Düsseldorf.