La compagnie aérienne American Airlines suspendra le mois prochain au départ de Miami deux destinations brésiliennes, Recife et Salvador de Bahia, jugées « non viables » en raison de la crise économique. Annoncé le 30 mars 2016 par le quotidien El Globo, le retrait de la compagnie américaine des sera effectif le 3 mai en ce qui concerne l’aéroport de Recife-Guararapes–Gilberto Freyre, une route proposée au départ de Miami quatre fois par semaine en Boeing 757-200 ; cette route est également proposée par TAM Brazilian Airlines. La suppression des vols vers Salvador de Bahia-Deputado Luís Eduardo Magalhães aura lieu dès le lendemain, cette route étant opérée en 757 à raison de trois rotations hebdomadaires, sans concurrence. American Airlines ne propose aucune autre ligne vers ces deux villes. La compagnie de l’alliance Oneworld a expliqué dans un communiqué qu’elle « étudie en permanence son réseau en fonction de l’offre et de la demande », et a jugé que les deux destinations brésiliennes « n’étaient pas viables actuellement en raison des conditions du marché ». En revanche Recife pourrait selon Globo revoir American Airlines à compter du 15 décembre prochain ; aucun retour vers Salvador de Bahia n’est pour l’instant étudié. Les passagers affectés par les suspensions sont replacés sur ses vols entre Miami et Sao Paulo, ou sur ceux d’autres compagnies ; ils peuvent également demander un remboursement complet. Le directeur d'American Airlines au Brésil, José Roberto Trinca, explique à Panrotas que la récession actuelle « est pire que Septembre 2011. Dans mes 26 ans dans la compagnie, je n’ai jamais vu une pire situation. Le problème est que nous ne voyons pas la lumière au bout du tunnel ». Il estime que le prix moyen du billet d’American Airlines a chuté de 60% ces derniers mois, et de 40% au seul premier trimestre 2016 quand seulement 70 vols par semaine étaient opérés (l’année dernière, c’était 117). « Tout ce qui devait être annulé l’a été », ajoute-t-il, laissant entendre que de « bonnes surprises » au Brésil dépendront de la direction prise par l’économie.