Augustin de Romanet, PDG d’Aéroports de Paris a dévoilé jeudi dernier dans une conférence de presse les mesures adoptées pour prévenir toute attaque terroriste sur Orly ou Roissy Charles de Gaulle.

La protection sur les aéroports de Paris progressera encore ostensiblement ces prochains mois, alors que l’Euro de football qui doit se dérouler bientôt en France approche à grands pas (10 juin au 10 juillet) ainsi que le pic de trafic estival. Outre une batterie de mesures mises en place ces dernières semaines (embauche de« profileurs » dont le métier est de détecter les « comportements anormaux » de personnes au milieu de la foule, patrouilles cynophiles et possibilité pour les services de l’ordre de procéder à des fouilles aléatoires de sacs à l’entrée de zones publiques), ADP mettra en place d’ici les prochains mois des tests de reconnaissance faciale au niveau du contrôle des passeports.

Selon Augustin de Romanet, les passagers n’auront ainsi « plus besoin de mettre leur doigt sur un petit écran pour être identifiées mais simplement de présenter leur visage devant un écran qui assurera la congruence entre la photo du passeport et la photo qui est sur l’écran ». Si la machine dénommée Paraphe détecte que la personne est susceptible de « poser des difficultés », elle émet un système d’alerte « aux services de police qui sans délai viendront l’interroger». Une quarantaine de Paraphe sont installés à ce jour à Roissy Charles de Gaulle avec un objectif avoué de le doubler d’ici trois ans.

Augustin de Romanet a aussi rappelé avoir renforcé la surveillance vidéo sur « certaines zones de l’aéroport en particulier » afin de « mieux surveiller les allées et venues ». «Avant le 11 septembre 2001, nous avions un millier de caméras, aujourd'hui nous en avons 9000 », a-t-il souligné.