L’aéroport de Charleroi est fermé toute la matinée ce mercredi, et celui de Liège le sera à plusieurs reprises en raison du manque de personnel « exceptionnel » chez les aiguilleurs du ciel de Belgocontrol. Tous les passagers ayant un vol ce 20 avril 2016 au départ des deux aéroports belges doivent impérativement se renseigner auprès de leur compagnie aérienne pour connaitre l’état des vols. Il n’y aura ni décollage ni atterrissage à Charleroi entre 7h15 et 11h30, des annulations de vols étant déjà affichées par Ryanair (vers Athènes, Budapest, Prague) et d’autres vols étant retardés ou déviés pour la low cost irlandaise, Wizz Air et Jetairfly. 13 départs et dix arrivées étaient prévues dans la période concernée, a confirmé un porte-parole de l’aéroport à RTL. L'aéroport travaille avec les compagnies pour surmonter le problème et « avoir un minimum d'impact sur les passagers », a précisé Vincent Grassa, avec des tentatives d’adaptation des horaires « en fonction de la contrainte ». L’impact est moindre à Liège, où trois périodes couvrant un total de six heures sont affectées par le manque de contrôleurs aériens : les vols prévus ce mercredi matin sont dédiés au fret. Belgocontrol a expliqué la pénurie de contrôleurs aériens à Charleroi par un exceptionnel « concours de circonstances » : selon son porte-parole Dominique Dehaene, certains « sont en congé maladie pour une longue durée, tandis que d'autres se sont portés malades à court terme ». Une situation qui avait été gérée sans problème jusque là, mais dont l’ampleur a dépassé la capacité de Belgocontrol à « combler les trous ». Il souligne qu’il est impossible de déplacer des contrôleurs d’autres aéroports, chacun ayant une « licence spécifique » la plateforme où il travaille. La suspension des formations, qui durent deux ans, pourrait par exemple remédier à la crise ; Belgocontrol avait commencé l’année dernière à recruter des contrôleurs supplémentaires. Les contrôleurs aériens belges avaient déjà déclenché la semaine dernière une grève surprise. Pour le porte-parole de Charleroi, « il est grand temps que le management résolve ce problème ».