Le groupe ADP (Aéroports de Paris) a finalement déposé sa candidature à la privatisation du gestionnaire de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur, celle de Lyon ne l’intéressant toujours pas. Après l’indécision affichée en février dernier, le PDG du groupe Aéroports de Paris Augustin de Romanet a confirmé ce 20 avril 2016 sur France Inter avoir déposé un dossier de candidature pour la vente des 60% détenus par l’Etat dans le capital du gestionnaire de l’aéroport niçois. Cette candidature lui « donne accès au dossier, et donne le temps de déposer une offre indicative », précise le PDG qui refuse d’en dire plus « à ce stade ». Tout en se déclarant personnellement en faveur d’un actionnariat mixte dans les aéroports, avec « une présence des pouvoirs publics dans une proportion raisonnable dans la mesure où les externalités des aéroports sont considérables pour l’environnement », il souligne que l’actionnariat privé peut apporter un dynamisme et une « adaptation au marché » qui lui parait favorable. Rappelons qu’après Toulouse-Blagnac, l’Etat veut vendre les 60% qu’il détient dans les sociétés gérant Nice-Côte d’Azur ainsi que Lyon-Saint Exupéry (qui n’intéresse pas ADP), le reste étant réparti entre les CCI - 25% - et les collectivités locales avec 15%). Les infrastructures resteront propriété de l’Etat, qui conserve un droit de regard sur les taxes d’aéroport, tandis que l’ouverture de nouvelles lignes aériennes sera toujours du ressort de la DGAC. Ardian Infrastructures a été le premier candidat officiellement déclaré, mais des offres seraient en préparation par le groupe espagnol Ferrovial, l’italien Atlantia, l’australien Macquarie, Cube allié à l’aéroport de Genève (pour Lyon) ou le groupe Vinci (actionnaire d’ADP à hauteur de 8%). Le choix des acquéreurs devrait intervenir cet été.