Le trafic aérien en France a poursuivi sa croissance en mars (+2,2%) selon la DGAC, malgré plusieurs grèves dont l’impact sur le taux de croissance mensuel peut être évalué à 2 points. Au terme du premier trimestre, la progression du nombre de passagers s’élève en cumul à +3,1% en 2016. Dans son indice TendanCiel publié le 20 avril 2016, la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) rappelle que deux mouvements sociaux ont eu un impact sur le trafic le mois dernier : la grève sectorielle touchant le contrôle aérien les 20 et 21, grève interprofessionnelle le 31. « Dans un contexte difficile, plus particulièrement pour les vols court et moyen-courrier », le trafic intérieur a bien résisté en mars (+0,5%). Sur l’ensemble du premier trimestre, ce même trafic national a progressé de +2,1% ; cette hausse se vérifie sur l’ensemble de segments à l’exception des liaisons radiales qui demeurent stables. Le trafic international a crû de +2,7% en mars. Comme les mois précédents, l’Union européenne (+4,7%) et l’Amérique (+2,4%) demeurent les marchés les plus dynamiques avec une orientation toujours favorable sur les destinations majeures de ces deux régions (Espagne +7,6%, Royaume-Uni +5,0% ; Canada +8,3%, États-Unis +5,2%). À l’opposé et pour le quatrième mois consécutif, la zone Asie-Pacifique présente des chiffres négatifs (-3,4%). Pour la première fois depuis près de deux ans, la Chine offre ce mois-ci des chiffres en retrait (-0,8%) ; depuis décembre dernier, le marché japonais affiche sans discontinuité un reflux mensuel supérieur à 20%. L’Afrique demeure stable (+0,3%) avec une tendance toujours très dynamique observée sur le Sénégal (+14,9% en mars, +14,4% en cumul sur 2016). Côté pavillon, la croissance a marginalement profité aux acteurs nationaux (+0,3%) alors que leurs concurrents étrangers ont significativement progressé (+3,9%). Toutefois, le différentiel de croissance en défaveur des transporteurs français se réduit ce mois-ci à 3,6 points ; il s’établit en cumul annuel à 4,6 points. En part de marché, c’est en nombre de passagers que la dégradation de la position du pavillon français est la plus marquée (-1,1 point), alors qu’il résiste mieux en mesure PKT (-0,2 point). En termes de fréquentation, les principaux aéroports français ont évolué de manière sensiblement différenciée en mars. À Paris, Orly continue d’afficher des taux de croissance sensiblement supérieurs à ceux de CDG (+2,8% contre 0,7% en mars ; 3,4% contre 1,2% sur le trimestre). En région, le duo Nantes (+5,2%) et Bâle-Mulhouse (+5,1%) présente une fois de plus les meilleurs performances du mois. À l’inverse, Marseille (-3,0%) et Beauvais (-4,7%) confirment un début d’année difficile ; au terme du premier trimestre, la plateforme picarde est d’ailleurs la seule à afficher une baisse (-2,0%). Conséquence directe des mouvements sociaux ayant affecté le transport aérien, les indicateurs relatifs au retard se sont très nettement dégradés en mars : la proportion de vols retardés au départ de plus d’un quart d’heure au départ a augmenté de 7 points et atteint 23,7% ; le retard moyen a grimpé de 5 minutes et s’établit à 14,8 minutes. Sur les trois journées des 20, 21 et 31 mars, ces indicateurs ont culminé respectivement à 63,0% et 51,7 minutes alors que sur le reste du mois, ils se mesurent à 19,9% et 11,3 minutes. Le nombre de mouvements contrôlés en France métropolitaine continue de progresser sensiblement en mars (+2,2%), grâce à la très bonne performance réalisée par les survols (+4,8%) alors que le nombre de vols touchant la Métropole demeure stable, la hausse des vols à l’international et avec l’Outre-mer (+1,0%) compensant la réduction du nombre de vols intra-métropole (-2,4%).