L’appel à la grève des employés du service public dans six aéroports allemands ce mercredi a forcé la compagnie aérienne Lufthansa à annuler plus de 900 vols, y compris toutes les liaisons intercontinentales à Munich. Air Berlin est également très affectée. Le syndicat Verdi avait promis « des retards importants et des annulations massives de vols » comme conséquence de l’appel à la grève des services au sol, contrôles de sécurité et certaines unités de pompiers, dans les aéroports de Francfort, Munich, Düsseldorf, Dortmund, Cologne-Bonn et dans une moindre mesure Hanovre. Les perturbations du trafic aérien de ce 27 avril 2016 lui donnent raison. Lufthansa a ainsi annulé 60% de son programme de vols, particulièrement à Munich où la grève dure toute la journée : 545 vols vers et depuis l’aéroport de Bavière sont supprimés, y compris tous les vols intercontinentaux, environ 90 vols intérieurs et régionaux devant y être opérés. L’impact est moindre pour la compagnie nationale allemande à Francfort avec 350 annulations, la grève devant s’y arrêter à 15h00 (heure à laquelle l’activité redémarrera « normalement »). Au total, ce sont 87.000 passagers de Lufthansa qui sont touchés aujourd’hui, seulement 40% des vols prévus ce mercredi étant opérés. Comme d’habitude, Lufthansa permet d’échanger les billets d’avion contre des billets de train ; son DRH Bettina Volkens souligne dans un communiqué que ce mouvement social « souligne une fois de plus le besoin urgent de règles de fair play dans le transport aérien », la compagnie et ses clients étant victimes d’un conflit qui ne les concerne pas. Air Berlin affiche un impact similaire, aucun vol n’étant prévu ce mercredi à Munich où les vols long-courriers seront déroutés vers Nuremberg. Tous les vols intérieurs sont annulés jusqu’à midi à Cologne-Bonn (avec des modifications d’horaires pour les liaisons vers les Canaries), et une dizaine d’annulations sont affichées à Düsseldorf. Chez Condor, les perturbations ne devraient affecter les opérations qu’à Cologne-Bonn, même si la compagnie prévient que des retards sont attendus, et des problèmes de dernière minute redoutés, à Francfort et Munich. Le syndicat Verdi réclame des hausses de salaires de 6% pour les salariés du public, parlant d’affront à propos des propositions actuelles (+0,6% cette année et +1,2% en 2017).