Le comité de nomination recherchant un successeur à Alexandre de Juniac pour le poste de PDG de la compagnie aérienne Air France-KLM fait face à une liste toujours plus longue de possibilités – et de refus. Alors qu’il doit présenter le résultat de ses recherches le 3 mai 2016 au Conseil d’administration du groupe franco-néerlandais, le comité formé de Cornelis J. A. van Lede, Jean-François Dehecq et Jean-Dominique Comolli semble incapable de se mettre d’accord sur le nom idéal, selon un très proche du dossier cité par Le Point. Et la liste de possibilités « en externe » ne fait que s’allonger : aux favoris de la première heure Jean-François Cirelli, ex-GDF-Suez, et Jean-Marc Janaillac de Transdev (selon Les Echos) sont venus s’ajouter des noms aussi divers que Guillaume Faury, PDG d'Airbus Helicopters, et François Auque, VP sortant chez Airbus Space Systems (selon La Tribune), ou en dehors du monde de l’aviation Philippe Mellier, PDG de De Beers et ancien d’Alstom Transport (selon le JDD). En interne, les dirigeants des compagnies du groupe Frédéric Gagey (Air France), Pieter Elbers (KLM) et Lionel Guérin (HOP!) sont toujours cités, tout comme le directeur financier d’Air France-KLM Pierre-François Riolacci ; mais le premier devrait être handicapé suite à l’échec des négociations avec le SNPL, qui devrait entrainer un effet similaire avec les PNC. Et selon Le Point, il n’a même pas été reçu par le président du comité de nomination, qui pousserait la candidature de la directrice de cabinet du Premier ministre… La solution interne est pourtant favorisée par les syndicats comme par les Néerlandais, au motif d’une compréhension instantanée des problèmes par le nouveau PDG. Mais en plus du ou des candidats choisis par le comité de nomination, d’autres peuvent également être présentés par Alexandre de Juniac lui-même, par l’Agence des participations de l’Etat (qui gère les 17,5% du capital détenus par la France), par les chasseurs de tête engagés pour l’occasion, voire par l’Elysée. La Tribune de mardi croit savoir que le mieux placé dans la course serait Guillaume Faury, entré en 1998 chez ce qui s’appelait encore Eurocopter (puis revenu en 2013 après quatre ans entre autres chez PSA). Mais il ne serait officiellement « pas candidat » - comme avant lui Fabrice Brégier d’Airbus, Thierry Antinori d’Emirates Airlines, Guillaume Pépy de la SNCF…Selon Le Point, ce serait plutôt l’ancien dirigeant de Transdev, Jean-Marc Janaillac (même promotion à l’ENA que le Président François Hollande), qui serait favori. Rappelons qu’Alexandre de Juniac prendra la tête de l’IATA au plus tard fin juillet. Son remplaçant, qui devrait être adoubé lors de l’Assemblée générale d’Air France-KLM le 19 juin, aura plusieurs chantiers devant lui : poursuivre le développement de la low cost Transavia face aux easyJet, Ryanair ou autres Vueling, améliorer la productivité du personnel navigant en particulier sur le moyen-courrier, et continuer la lutte sur le long-courrier et le haut-de-gamme contre en particulier les compagnies du Golfe.