Air Berlin, dont le principal actionnaire est Etihad Airways, a accusé une perte de 4,466 millions d’euros en 2015, soit davantage que l’année précédente où elle avait enregistré des pertes à hauteur de 3,767 millions d’euros.

La compagnie aérienne allemande a déclaré que les résultats ont été influencés négativement par des charges hors trésorerie, des actifs d'impôts différés et la valorisation des passifs et dérivés à long terme. « Bien que nous avons enregistré une perte nette significative, les fondamentaux sous-jacents de notre compagnie indiquent désormais une tendance dans la bonne direction, et nous pouvons espérer d'autres améliorations de notre performance commerciale, en particulier dans la seconde moitié de cette année », a rassuré le PDG Stefan Pichler dans un communiqué. Le membre de Oneworld a également été touché par les événements géopolitiques marquants de l’année dernière, tels que les attentats terroristes en Egypte et à Paris.

Son chiffre d’affaires a baissé de 2,7 % à 3,63 milliards d’euros. Le trafic s’est réduit de 4,6 % tandis que les capacités baissaient de 5,4 %, donnant un taux de remplissage de 84 %, en baisse de 0,7 % par rapport à 2014.

Parmi les facteurs préjudiciables à ses performances en 2015, figurent notamment un conflit prolongé  sur les vols en partage de code avec Etihad Airways, dans le dernier trimestre de 2015 et le début de 2016. « Les mois passés dans les limbes nous coûtent  40 millions d’euros en ventes perdues ou annulées au quatrième trimestre de 2015 », précise Air Berlin.

Air Berlin a bénéficié de façon limitée du prix du kérosène plus que bas en 2015 en raison de couvertures carburant défavorables, conjuguées à la forte baisse du dollar américain. Le manque à gagner a été évalué à plus de 200 millions d'euros. « Mais en 2016, nous allons profiter du  faible coût du carburant dans un ordre de 250 millions d’euros», affirme Stefan Pichler, CEO d’Air Berlin.

Concernant sa partenaire Etihad Airways, qui détient 29,21 % de son capital, Air Berlin précise avoir dégagé 140 millions d’euros de revenus passagers pour elle, une tendance qui devrait aussi clairement se dessiner à l’avenir avec Alitalia, également partenaire d’Etihad, avec qui elle est en train d’approfondir ses relations.