La compagnie aérienne belge basée à Anvers a demandé officiellement au tribunal de de commerce d'Anvers la protection contre ses créanciers pour une période de six mois, afin d’éviter la faillite le temps de pouvoir se restructurer.

« VLM Airlines fait actuellement l'objet d'une restructuration majeure afin d'assurer l'avenir de l'entreprise et de ses employés », a expliqué au quotidien De Tijd Hamish Davidson, CEO de VLM Airlines.  « Nos clients, nos actionnaires et nos travailleurs étant nos toutes premières priorités, nous avons décidé d'introduire cette procédure afin de nous assurer d'avoir le temps de faire le nécessaire », ajoute-t-il.

L’annonce a quelque peu surpris les spécialiste alors que VLM avait déclaré dans un communiqué le 11 avril dernier que les derniers chiffres montraient une amélioration de la tendance avec des taux d’occupation en progression en avril et des rendements opérationnels à la hausse. Rappelons d'ailleurs qu’en février dernier, VLM Airlines a lancé trois routes en Allemagne, depuis l'aéroport de Friedrichshafen. Elle y a basé trois Fokker 50 opérant vers Berlin Tegel, Düsseldorf et Hambourg, avec deux rotations par jour sur chaque itinéraire. VLM avait repris ces routes après la cessation d’activité par le transporteur régional autrichien InterSky en novembre 2015. Elle avait décidé presqu’en même temps de supprimer deux routes jugées non rentables début 2016, reliant Anvers à Genève et à Birmingham.

Selon le quotidien De Tijd, VLM était dans l’impasse et n’avait d’autres solutions que de demander cette protection contre la faillite car sa banque KBC aurait bloqué ses comptes en milieu de semaine. De nombreux fournisseurs ne seraient plus payés, certains comme Antwerp Airport l’ayant même mise en demeure pour une dette impayée de 100 000 euros.

VLM, qui possède une flotte de 11 Fokker 50 de plus de 26 ans de moyenne d’âge, a perdu 13 millions d’euros l’année dernière. Lancée en 1993, rachetée par Air France-KLM en 2008 puis intégrée à CityJet (elle-même revendue à Intro Aviation GmbH en mai dernier), la compagnie belge avait changé de mains fin octobre 2014, ses anciens dirigeants ayant obtenu le droit de la racheter.