La compagnie aérienne Delta Air Lines va ralentir sa croissance au deuxième semestre en raison de la baisse continue de sa recette unitaire. La livraison de ses quatre premiers Airbus A350-900, prévue en 2018, est reportée à 2019 et 2020. La compagnie américaine a expliqué dans une déclaration boursière le 16 mai 2016 que le report de livraison des A350-900 a pour but de « rendre le calendrier de livraison cohérent avec le rythme d'amélioration prévu du marché international ». Delta Air Lines en a commandé 25 en novembre 2014 pour remplacer ses Boeing 747-400 sur les routes transpacifiques, avec une livraison initialement annoncée pour 2017. Aucun autre changement n’est annoncé pour le renouvellement de sa flotte long-courrier, en particulier pour les 25 A330-900neo qui remplaceront ses 767-300ER à partir de 2019, principalement sur les lignes transatlantiques. Delta Air Lines a surtout annoncé hier un ralentissement de sa croissance au deuxième semestre de l’année en cours, alors qu’elle avait affiché au premier trimestre des résultats historiques (bénéfice de 1,5 milliard de dollars avant impôts et taxes). Ses capacités ne progresseront que de 1,7% au second semestre, contre 2,7% prévus auparavant. Sur les vols régionaux par exemple, la croissance sera réduite à 2,5% au quatrième trimestre 2016, contre +4% pour les trois trimestres précédents. Le nombre de routes internationales « devrait stagner voire reculer » au deuxième trimestre, avec des baisses sur les liaisons transpacifiques (-15% l’hiver prochain par rapport à il y a deux ans selon Reuters) et vers l’Amérique du sud. Sur le réseau transatlantique, le nombre de vols ne changera pas alors qu’il devait augmenter entre 3% et 4% au deuxième semestre. En cause, la baisse pendant cinq trimestres consécutifs de sa recette unitaire (-4,6% au premier trimestre 2016), la chute du cours du pétrole mais aussi de l’euro ayant poussé les compagnies aériennes étrangères à augmenter leurs capacités et baisser leurs prix dans l’espoir de gagner des parts de marché. Delta Air Lines explique par exemple que les revenus des passagers d’affaires sont en recul de 4%, alors que leur nombre a progressé de 2% sur la même période. Limiter la croissance lui permettrait de faire monter les prix en « rééquilibrant le rapport entre offre et demande ».