Quinze Français figurent parmi les 66 passagers en membres d’équipage qui se trouvaient à bord du vol MS804 de la compagnie aérienne Egyptair, disparu des écrans radar la nuit dernière lors d’un vol entre Paris et Le Caire. Un signal émanant des balises de détresse aurait été enregistré ce matin par les militaires. L’Airbus A320 construit en 2003 avait décollé de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle mercredi 18 mai 2016 à 23h09, en direction du Caire où il était censé se poser à 3h15 ce matin. L’avion transportait 56 passagers dont trois enfants : Egyptair a diffusé ce matin la liste de leurs nationalités, qui inclue trente Egyptiens, quinze Français, deux Iraquiens, un Belge, un Canadien, un Algérien, un Britannique, un Portugais, un Koweïtien, un Saoudien, un Soudanais et un Tchadien. La nationalité des dix membres d’équipage n’a pas été précisée, mais parmi eux se trouvaient trois agents de sécurité selon la compagnie. Une cellule de crise a été mis en place à l’aéroport du Caire, et les familles résidant hors d’Egypte peuvent joindre un numéro spécial, le +202 25 98 93 20; l’aéroport de Paris a mis en place de son côté le + 33 (0)1 48 64 59 59, réservé bien sûr aux familles de passagers. La cellule de crise du ministère français des Affaires étrangères est joignable au +33(0)1 43 17 55 95. Selon l’aviation civile locale, les militaires égyptiens auraient perçu un signal de détresse ce matin, provenant peut-être d'une balise de l'appareil. peu avant la disparition des écrans radar. L’Airbus A320 immatriculé SU-GCC, construit en 2003, avait à ses commandes un commandant de bord ayant accumulé 6275 heures de vol, dont 2101 en A320, tandis que son copilote avait 2766 heures de vol à son actif. Selon Egyptair, l’appareil se trouvait à une altitude de 37.000 pieds (11.270 mètres) jeudi à 2h45 quand il a disparu, 16 km à l’intérieur de l’espace aérien égyptien ; Flightradar montre l’avion encore visible sur les écrans radars peu avant son arrivée au-dessus de la côte égyptienne. Des opérations de recherche sont en cours, y compris avec des avions de l’armée de l’air égyptienne, avec l’aide de la Grèce et de la France ; des bateaux privés se seraient joints aux recherches. La compagnie de Star Alliance avait déjà été victime le 29 mars dernier d’un détournement d’avion, le pirate de l’air voulant se rendre à Chypre où son ex-femme résidait ; il n’y a avait pas eu de blessés. L’Egypte avait été victime d’un autre crash le 31 octobre dernier, quand un A321 de Metrojet s’était disloqué en plein vol dans le Sinaï, faisant 224 victimes ; l’EI avait revendiqué la destruction de l’avion via une bombe transportée à bord. Le dernier crash mortel d’Egyptair remonte à mai 2002, quand un Boeing 737-500 reliant Le Caire à Tunis s’est écrasé peu avant son atterrissage par mauvais temps, tuant 14 des 64 occupants de l’avion. La plus grande catastrophe de son histoire reste le vol MS990 du 31 octobre 1999, quand son 767 reliant New York au Caire a disparu dans l’Atlantique, entrainant la mort de 217 personnes ; la version officielle « probable » du suicide du copilote a toujours été démentie par Egyptair. [caption id="attachment_160432" align="alignleft" width="620"]@Lentokonefani @Lentokonefani[/caption]