Bombardier a supprimé Republic Airways du calendrier de production des CSeries jusqu'à ce qu'il obtienne une image plus claire de l'impact de la procédure de faillite engagée par Republic Airways.

L’avionneur canadien Bombardier admet que les 40 commandes fermes CS300 de Republic Airways placées il y a six ans restent bien dans son backlog, mais qu’il ne dispose plus de date ferme de livraison. Les observateurs du secteur ont depuis longtemps mis en doute la viabilité de la commande de Republic Airways alors qu’il a changé son modèle d’affaires.

Rappelons en effet que ces avions CSeries étaient initialement destinés à l'ex-filiale Frontier Airlines, qui a été vendue en 2013 au fonds Indigo Partners LLC, laissant les avions de 120 à 160 sièges trop grands pour ses opérations restantes.

Republic Airways, basée à Indianapolis, s’était placée sous protection des créanciers (chapter 11 de la loi américaine) afin de lancer une restructuration, expliquant sa mauvaise santé financière par un manque de pilotes aux Etats-Unis. Sa dette atteignait alors 2,97 milliards de dollars pour des actifs de 3,56 milliards.

Marianella de la Barrera, porte-parole de Bombardier, explique que la décision de retirer les CSeries de Republic Airways de son calendrier de production n'a rien à voir avec un ordre récent de Delta Air Lines pour 75 CS100 plus 50 options (les deux versions d'avions sont sur la même ligne de production). Republic Airways opère aujourd’hui une flotte entièrement constituée d’Embraer de 50 à 99 sièges (ses derniers Q400 sont partis chez Flybe) plus donc sa commande de 40 CS300 (assortie d’autant d’options).