Des signaux émis par une balise d’urgence ELT (Emergency Location Transmitter) de l’Airbus A320 assurant le vol MS804 auraient été détectés, ce qui permettrait de réduire la zone de recherche de l’avion de la compagnie aérienne Egyptair disparu le 19 mai dans la Méditerranée avec 66 personnes à bord. Selon le journal officiel Al Ahram, le chef des enquêteurs égyptiens Ayman Al Moqadem a précisé dans la soirée du 26 mai 2016 que la détection de ces signaux allait permettre de « réduire à cinq kilomètres » le rayon de la zone où se trouverait le fuselage de l’appareil, disparu alors qu’il reliait l’aéroport de Paris-CDG au Caire avec 56 passagers à bord dont 30 Egyptiens et 15 Français, sept membres d’équipage et trois agents de sécurité. Ces signaux auraient été repérés par Airbus qui les aurait transmis aux enquêteurs, une information non commentée par l’avionneur qui « ne contribue pas aux spéculations ». Les enregistreurs de vol, dont les balises émettent des signaux différents, n’ont pas été localisés ; ils pourraient se trouver à 3000 mètres de profondeur avec le fuselage de l’avion d’Egyptair. air-journal_Egyptair-MS804-LaplaceLe BEA a confirmé hier le début « dans les prochains jours » de la campagne de recherches sous-marines, avec l’arrivée sur la zone de l’accident du bâtiment hydrographique Laplace de la Marine française. Ce navire est équipé de trois Detector 6000 de la société française Alseamar, système immergé pour écouter et localiser le signal des balises des enregistreurs de vol. Le Laplace a appareillé jeudi de Porto Vecchio en direction de la zone de recherches, au large des côtes égyptiennes avec à son bord deux enquêteurs du BEA. Des discussions sont encore en cours pour compléter cette opération avec un second navire « équipé d’un robot sous-marin d’exploration et de moyens de relevage adaptés à la grande profondeur de cette zone de recherche, estimée à 3000 m », précise le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses, rappelant que ce sont les autorités égyptiennes qui conduisent l’enquête de sécurité, et « pilotent ces opérations de recherches sous-marines avec l’assistance technique du BEA ». Le patrouilleur de la Marine Nationale française Enseigne de Vaisseau Jacoubet est arrivé sur zone lundi, avec pour mission principale la recherches de débris ou de restes humains. Un rassemblement en mémoire aux 66 victimes a été organisé hier soir près de l’opéra du Caire, 500 personnes dont plusieurs hôtesses d’Egyptair en uniforme déposant bougies et fleurs et observant une minute de silence. [caption id="attachment_160432" align="alignleft" width="620"]@Lentokonefani @Lentokonefani[/caption]