Un second navire, américain de la société Deep Ocean, va prêter main forte au Laplace, le navire hydrographique français déjà sur place, qui a détecté le ping d’une des boîtes noires, dans un rayon estimé de « 1 à 2 km ».

Le John Lethbridge, navire américain  de Deep Ocean arrivera demain vendredi sur la zone présumée du crash, a expliqué en conférence de presse Rémi Jouty, directeur du Bureau d’Etudes et Analyses (BEA). Il est équipé d’un « système de sonar à balayage latéral qui peut faire des images sonars des fonds et, on l'espère, de l'épave », a-t-il poursuivi. Il transporte également un robot sous-marin capable de descendre à des profondeurs importantes et de « faire des observations visuelles, équipé d'un hydrophone directionnel pour capter le signal des boîtes ». Il est enfin capable de les récupérer à des profondeurs importantes, comme à cet endroit où elle est estimée à 3 000 mètres.

Rappelons que l’A320 d’EgyptAir (vol MS804) s’est écrasé en Méditerranée dans la nuit du 18 au 19 mai 2016 avec 66 personnes à bord après une disparition soudaine des écrans radar. Les boîtes noires peuvent émettre de 4 à 5 semaines environ, ce qui signifie que le temps presse, même si le directeur du Bureau d'enquêtes et d’analyses déclare avoir « bon espoir d'arriver à les localiser pendant la période d'émission de ces balises ». Le BEA a des experts présents sur chaque bateau présent in situ et enverra trois autres experts au Caire pour préparer au décryptage des enregistreurs... s'ils sont récupérés.

Sans lien direct avec cette catastrophe, un avion d’Egyptair parti du Caire à destination de Pékin s’est posé en urgence hier, à l’aéroport de Ourguentch, en Ouzbékistan. Un coup de fil anonyme précisait qu’une bombe était à bord, a expliqué le président d’EgyptAir Safwat Mussallam. Après une inspection en règle, il n’a rien été trouvé d’anormal et l’avion a pu repartir. « Nous devons prendre en compte sérieusement toute alerte », a déclaré le président d’EgyptAir.