La commission d’enquête égyptienne a annoncé vendredi 17 juin avoir repêché la seconde boîte noire de l’Airbus A320 d’EgyptAir qui s’est écrasé le 19 mai dernier avec 66 personnes à bord.

Un jour après avoir repêché une première boîte noire qui s’avérait être le Cockpit Voice Recorder (CVR), qui enregistre les conversations et l’environnement sonore à l’intérieur du cockpit, l’Egypte annonce que le « John Lethbridge », navire de la compagnie franco-britannique Deep Ocean Search (DOS), participant aux recherches, a repêché la seconde boîte noire, le Flight Data Recorder (FDR) qui enregistre tous les paramètres du vol. Comme pour le CVR, le FDR a été retrouvé en plusieurs morceaux, mais la mémoire de l’appareil a bien été récupérée. Les boîtes noires seront analysées dans un département spécialisé du ministère de l'Aviation civile au Caire. Si elles sont trop endommagées, elles pourront être envoyées dans un laboratoire à l'étranger pour des analyses plus poussées.

Rappelons que le Bureau d’Enquêtes et analyses (BEA) prévoyait d’envoyer au Caire trois experts, épaulés par des experts d’Airbus, qui doivent aider au  décryptage des enregistreurs, l’Egypte étant le pays coordonnateur concernant l’enquête en cours.

Les boîtes noires en révélant leur lot d’informations permettront d’éclaircir les circonstances du crash : attentat terroriste, ou grave incident mécanique, la première hypothèse ayant pris du recul depuis la révélation d’anomalies lancées par le système ACARS de l’A320 d’EgyptAir les jours précédant le crash. Et juste avant la disparition du vol MS804, ce système de transmissions automatiques d’anomalies avait décelé la présence de fumée sous le cockpit et dans des toilettes de l’avion. La commission d'enquête égyptienne a par ailleurs confirmé en début de semaine que l’A320 avait effectué un virage brutal à 90 degrés sur sa gauche, puis une vrille de 360 degrés à droite, avant d'entamer sa chute.