Deux syndicats d’hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne Air France ont maintenu hier leur préavis de grève du 27 juillet au 2 aout, arguant que la seule proposition de la direction est de prolonger leur contrat actuel de cinq mois. Dans un communiqué du 27 juin 2016, le SNPNC-FO et l’UNSA-PNC réunis en Intersyndicale PNC, qui ont recueilli 45% des suffrages aux dernières élections professionnelles et forment la première force syndicale PNC dans la compagnie nationale française, rappellent qu’ils négocient depuis la mi-avril le renouvellement de l’Accord Collectif AF PNC, qui expire le 31 octobre prochain. Depuis le début de ces négociations, la direction d’Air France « refuse de prendre en compte toute revendication », expliquent les syndicats qui ont en conséquence déposé il y 3 semaines un préavis de grève de 7 jours reconductibles, du 27 juillet 2016 au 2 août 2016. L’intersyndicale affirme que la réponse de la direction est « pour le moins sommaire » : une proposition de prolongation de l’accord actuel de cinq mois, « n’ayant pour seul but que de reporter une grève prévue cet été ». Et elle déplore « cette posture de la Direction d’Air France qui s’enlise dans un blocage permanent ». Alors que la tension entre Air France et ses pilotes persiste, les deux syndicats ont beau jeu de rappeler que l’accord collectif signé en 2013 a permis « 20% d’efforts de productivité » et à la compagnie d’afficher « une bonne santé qui permettrait à l’entreprise de sortir de cette impasse ». Ils soulignent avoir choisi un préavis « suffisamment long afin que la Direction puisse reprendre une véritable négociation et qu’elle sorte enfin de cette attitude irresponsable de refus du dialogue social qu’elle cultive depuis plus de 3 ans ». Et accusent les dirigeants d’Air France de « faire le choix de perdre plusieurs centaines de millions d’euros dans un conflit collectif plutôt que de parier sur ses salariés, déjà accablés par 3 ans d’efforts considérables ». Rappelons qu’après une grève mi-juin, les syndicats de pilotes d’Air France avaient annulé le mouvement prévu le weekend dernier après avoir rencontré le futur PDG du groupe Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, qui prendra officiellement fonction le 4 juillet. Le dirigeant a demandé au SNPL France ALPA, au  SPAF et à Alter de suspendre tout mouvement jusqu’au 1er novembre, le temps pour lui de bâtir un « nouveau projet stratégique » tourné vers la croissance ; en échange, il a promis de suspendre l'application de certaines mesures salariales dans le cadre du plan Transform 2015, entrées en vigueur au 1er juin après l’échec des syndicats de pilotes à mener les 20% d’efforts de productivité atteints par leurs collègues de cabine et du sol.