La compagnie aérienne Iberia a inauguré hier une nouvelle liaison entre Madrid et Shanghai, sa première destination en Chine et sa première en Asie depuis 18 ans. Depuis le 28 juin 2016, la compagnie nationale espagnole propose trois vols par semaine entre sa base à Madrid-Barajas Adolfo Suarez et l’aéroport de Shanghai-Pudong, opérés en Airbus A330-200 pouvant accueillir 19 passagers en classe Affaires et 269 en Economie dans les cabines disposant des derniers produits. Les départs sont programmés mardi, vendredi et dimanche à 12h50 pour arriver le lendemain à 7h10, les vols retour quittant la Chine lundi, mercredi et samedi à 11h00 pour se poser à 18h40. Iberia est en concurrence directe sur cette route avec China Eastern Airlines, qui a relancé cette route le même jour. Selon le CEO de la filiale du groupe IAG Luis Gallego, ce retour en Asie est devenu possible « grâce à notre restructuration » ; il explique dans El Economista qu’Iberia revient également à sa vocation d’être une « compagnie aérienne globale » avec cette route, initialement prévue pour l’hiver prochain mais avancée à juin pour « capter une partie du trafic vacancier pendant l’été ». L’Espagne a accueilli l’année dernière quelques 400.000 touristes chinois, un nombre en hausse de 39% par rapport à 2014 ; Iberia a sans surprise engagé du personnel de cabine et au sol chinois afin de mieux les servir. La compagnie de l’alliance Oneworld doit inaugurer le 28 octobre une deuxième destination en Asie avec Tokyo-Narita, où elle s’était posée pour la dernière fois il y a 18 ans, cette fois sans concurrence. Madrid ne dispose que de peu de lignes directes vers l’Extrême-Orient : Pékin avec Air China (sur la route de Sao Paulo), Hangzhou avec Beijing Capital Airlines, et Séoul avec Korean Air, plus Hong Kong avec Cathay Pacific depuis le 2 juin. A Barcelone, seule Singapour Airlines propose des vols depuis Singapour. Si Iberia développe son réseau intercontinental vers l’est mais aussi vers l’ouest (réouverture de Puerto Rico le 15 mai, Boston prolongée toute l’année) ou vers Johannesburg (inauguration le 1er aout), elle a supprimé le mois dernier ses routes vers Lagos au Nigeria et Accra au Ghana, en raison de la faiblesse de la demande et de l’absence de rentabilité sans oublier la mauvaise santé du secteur pétrolier (elle était sans concurrence sur ces deux axes). Istanbul-Atatürk a également disparu du réseau d’Iberia en mai moins de deux ans après sa réapparition, la Turquie étant temporairement abandonnée en raison d’une chute brutale de la demande.