Conséquences du Brexit : la low cost britannique easyJet a annoncé avoir lancé des démarches officielles pour obtenir un certificat de transporteur aérien (CTA) dans un pays européen et lui permettre de continuer son activité de transporteur comme aujourd’hui, soit sans restrictions au sein de l’Union européenne.

EasyJet est une des premières victimes du Brexit avec des actions en chute de près d’un quart de leur valeur depuis le vote du référendum. Elle se devait de réagir vite et a annoncé vendredi son intention d’obtenir un CTA européen -elle possède aujourd’hui un CTA par la Grande-Bretagne et un autre par la Suisse. Les pourparlers informels ont été engagés avant les résultats du référendum et le « processus formel » est désormais lancé, indique easyJet, qui ne précise pas le (ou les) pays européens concerné(s).

Le but pour elle est de pouvoir continuer à bénéficier d'un accès sans limites au ciel européen. Elle ne songe pas à délocaliser sa bas de Londres Luton. « Jusqu'à ce que le résultat des négociations Royaume-Uni/UE soit plus claires, EasyJet n'a pas besoin de mettre en oeuvre d'autres changements structurels ou opérationnels », indique la compagnie. Mais certains médias britanniques en doutent… Ainsi, selon la la chaîne de télévision Sky News, « la directrice générale d'easyJet Carolyn McCall a indiqué lors de réunions privées cette semaine qu'un déménagement du siège légal hors du Royaume-Uni était quasi inévitable à la suite du résultat du référendum ». Ce qui ne signifierait pas forcément une délocalisation massive des emplois en Grande-Bretagne, puisque toujours selon Sky News, l’activité au Royaume-Uni serait gérée par une filiale d’une nouvelle entité légale créée dans l'Union européenne.