La proposition de la compagnie aérienne Air France de reconduire pour 17 mois la convention collective des hôtesses de l’air et stewards a été rejetée par l’intersyndicale. Le préavis de grève du 27 juillet au 2 aout est maintenu. Les syndicats SNPNC-FO et UNSA-PNC ont rejeté le 1er juillet 2016 la proposition de reconduction temporaire « quasiment à l’identique » faite par le PDG de la compagnie nationale française Frédéric Gagey, qui espérait de fait une trêve sociale identique à celle approuvée par les pilotes le temps que s’installe le nouveau PDG d’Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac. Réunis en Intersyndicale PNC, les deux syndicats (qui ont recueilli 45% des suffrages aux dernières élections professionnelles et forment la première force syndicale PNC d’Air France), rappellent dans un tract diffusé samedi que « la négociation de notre Accord collectif est dans une impasse depuis plusieurs semaines déjà. Non seulement l’Entreprise refuse la quasi totalité de nos revendications, mais elle nous propose un Accord de 17 mois seulement. L'Entreprise qui sait que la conjoncture économique actuelle nous est favorable, veut nous amener à signer un Accord de très courte durée espérant ainsi passer l’été, les élections présidentielles et étouffer la grogne des PNC ». Le SNPNC-FO et l’UNSA-PNC entendent donc monter à Air France qu’ils refusent « de reculer pour mieux nous faire laminer dans 17 mois », et maintiennent leur préavis de grève de sept jours en plain chassé-croisé des juilletistes et des aoutiens, auquel s’est joint l’UNAC-PNC. Et ils publient un tableau énumérant toutes les revendications refusées par la direction, à commencer par un accord collectif à durée déterminée de cinq ans ; celui en vigueur, qui arrive à échéance fin octobre, avait été signé en 2013 pour trois ans. Les syndicats de PNC ont jusqu’au 13 juillet prochain pour approuver ou non les propositions d’accord.