Tous les restes humains qui avaient été localisés après le crash d’un Airbus A320 de la compagnie aérienne Egyptair en Méditerranée ont été récupérés, annonce la Commission d’enquête. Les premières données de l’enregistreur des voix du cockpit (CVR) indiqueraient qu’un des pilotes a tenté d’éteindre un incendie. L’enquête sur la disparation du vol MS804 de la compagnie nationale égyptienne, qui reliait Paris-CDG à l’aéroport du Caire le 19 mai avec 66 personnes à bord, se poursuit en mer Méditerranée. Selon un communiqué de la Commission d’enquête le 3 juillet 2016, le John Lethbridge, navire de recherches de la société française Deep Ocean Search (DOS), « a recueilli tous les restes humains qui avaient été repérés sur le site du crash ». Il a pris la direction d’Alexandrie, où ces restes seront analysés par des médecins légistes afin de les identifier ; le navire retournera ensuite sur zone pour poursuivre les recherches. Les deux boîtes noires de l’A320 avaient été remontées à la surface à la mi-juin, et leurs cartes mémoire ont été réparées dans les locaux du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) en France. Si les analyses initiales semblent accréditer la thèse d’un accident suite à une panne, aucune hypothèse n’est écartée par les enquêteurs. Selon Le Figaro de lundi, l’enregistreur des voix du cockpit (CVR) indiquerait que l’un des deux pilotes a essayé d’éteindre un incendie dans le cockpit avant que l’avion ne disparaisse. L’autre boîte noire enregistrant les données de vol (FDR) a déjà confirmé un dégagement de fumée, dans les toilettes et à l'avant de la cabine de l’A320, comme l’indiquaient les messages ACARS (système automatisé de communication de l’appareil) avant sa disparition. Rappelons que le Parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour homicides involontaires et non pour terrorisme. Le vol MS804 d’Egyptair avait décollé le 18 mai à 23h09 de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle à destination du Caire, avec à son bord deux pilotes, cinq PNC, trois agents de sécurité et parmi les passagers trente Egyptiens, quinze Français, deux Iraquiens, deux Canadiens et des ressortissants de Belgique, d’Algérie, de Grande-Bretagne, du Tchad, du Portugal, d’Arabie Saoudite et du Soudan. Immatriculé SU-GCC et livré neuf à Egyptair en novembre 2003, l’appareil avait à ses commandes le commandant de bord Mohamed Said Shoukair ayant accumulé 6275 heures de vol, dont 2101 sur A320, tandis que son copilote Mohamed Mamdouh Ahmed Assem avait 2766 heures de vol à son actif. La météo était bonne, et la compagnie assure que les visites de maintenance n’ont décelé aucun problème ; aucune matière dangereuse ne figurait dans la liste du fret embarqué. La commission d'enquête égyptienne a confirmé mi-juin que l’appareil avait effectué un virage brutal à 90 degrés sur sa gauche, puis une vrille de 360 degrés à droite, avant d'entamer sa chute.