Les débris d’avion retrouvés jeudi sur une plage au nord de Tel Aviv pourraient provenir de l’Airbus A320 de la compagnie aérienne Egyptair, qui s’est écrasé en Méditerranée le 19 mai avec 66 personnes à bord. Selon un communiqué du bureau du Premier ministre d’Israël le 7 juillet 2016 cité par Haaretz, il y a « de fortes probabilités » que les débris d’avion récupérés à l’aube sur une plage à Netanya, 30 km au nord de Tel Aviv, proviennent bien du vol MS804 de la compagnie nationale égyptienne, qui reliait Paris-CDG à l’aéroport du Caire. Aucun détail n’a été fourni sur leur nombre ou leur taille. L’A320 s’est écrasé en mer entre la Crête et l’Egypte, dans une zone où les courants prennent effectivement la direction des côtes israéliennes à 540 km à l’est selon des experts. En déplacement à l’étranger, Benjamin Netanyahu a ordonné l’envoi immédiat des débris en Egypte, pays qui mène l’enquête sur le crash. Les premières analyses des boîtes noires, repêchées mi-juin, ont confirmé la présence de fumée à bord de l’avion, l’examen de l’enregistreur des voix du cockpit (CVR) indiquant que l’un des pilotes avaient tenté d’éteindre un incendie. Le vol MS804 d’Egyptair avait décollé le 18 mai à 23h09 de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle à destination du Caire, avec à son bord deux pilotes, cinq PNC, trois agents de sécurité et parmi les passagers trente Egyptiens, quinze Français, deux Iraquiens, deux Canadiens et des ressortissants de Belgique, d’Algérie, de Grande-Bretagne, du Tchad, du Portugal, d’Arabie Saoudite et du Soudan. La commission d'enquête égyptienne a confirmé que l’appareil avait effectué un virage brutal à 90 degrés sur sa gauche, puis une vrille de 360 degrés à droite, avant d'entamer sa chute. Immatriculé SU-GCC et livré neuf à Egyptair en novembre 2003, l’A320 avait à ses commandes le commandant de bord Mohamed Said Shoukair, ayant accumulé 6275 heures de vol, dont 2101 sur A320, tandis que son copilote Mohamed Mamdouh Ahmed Assem avait 2766 heures de vol à son actif. La météo était bonne, et la compagnie assure que les visites de maintenance n’ont décelé aucun problème ; aucune matière dangereuse ne figurait dans la liste du fret embarqué. L’hypothèse d’un accident dû à une panne mécanique est toujours considérée comme plus probable que celle d’un acte terroriste, même si aucune piste n’est écartée.