Les autorités australiennes ont annoncé hier avoir reçu le débris d’avion retrouvé le mois dernier dans l’archipel de Zanzibar, qui devrait être un volet provenant du vol MH370 de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, disparu dans l’Océan indien il y a plus de deux ans. Dans le cas du crash en Ukraine du vol MH17, un avocat des familles de victimes assure qu’un accord d’indemnisation a été trouvé avec la compagnie. L’ATSB (Australian Transport Safety Bureau), équivalent australien du BEA français, et le Département de l’aviation civil malaysien ont annoncé le 19 juillet 2016 être en possession du débris d’avion retrouvé fin juin dans l'île de Pemba en Tanzanie. Un communiqué précise que l’objet de grande taille, qui « devrait être un volet d’aile », est arrivé à Canberra pour être examiné « dans le cadre de l’enquête sur le vol MH370 ». Les enquêteurs spécialisés de l’ATSB travaillent avec leurs collègues malaisiens afin de déterminer s’il s’agit d’un débris du Boeing 777-200ER de la compagnie nationale malaisienne. Le communiqué rappelle qu’à ce jour il a examiné quatre débris et déterminé de façon « quasi-certaine » qu’ils proviennent du vol MH370, en plus du flaperon récupéré dans l’île de la Réunion et identifié sans doute possible. Vingt-huit mois après la disparition du 777 de Malaysia Airlines le 8 mars 2014, alors qu’il reliait sa base de Kuala Lumpur à l’aéroport de Pékin avec 239 personnes à bord, les recherches se poursuivent dans l’Océan indien pour tenter de localiser l’épave. Elles devaient prendre fin au mois d’aout, mais cette date a été récemment repoussée en raison de mauvaises conditions météorologiques. Dans l’autre catastrophe ayant frappé la compagnie de l’alliance Oneworld, celle du 777-200ER abattu au-dessus de l’est de l’Ukraine le 17 juillet 2014 avec 298 personnes à bord, un avocat représentant les familles de victimes affirme dans la presse néerlandaise qu’un accord d’indemnisation a été trouvé entre Malaysia Airlines et la majorité de ces familles. Un accord qui comporte une clause de confidentialité interdisant de publier les montants, qui varient de toute façon selon les circonstances individuelles. La Convention de Montréal impose à toutes les compagnies aériennes le versement en cas d’accident mortel de compensations pouvant atteindre 130.000 euros. Rappelons que le rapport final d’enquête néerlandais sur le crash du vol MH17 avait conclu que le 777 de Malaysia Airlines avait été touché par un missile sol-air de type BUK fabriqué en Russie, en provenance d’une zone de 320 km² probablement sous contrôle des rebelles mais sans chercher à établir de responsabilité sur les auteurs du tir.