La compagnie aérienne Air France met en avant sa présence physique et en ligne aux Jeux Olympiques de Rio à Janeiro, pour lesquels elle est transporteur officiel de l’équipe de France. Mais deux syndicats d’hôtesses de l’air et stewards rappellent que le préavis de grève de sept jours à partir de mercredi prochain est toujours là. Dans son communiqué du 21 juillet 2016, la compagnie nationale française explique qu’elle « installe ses quartiers d'été » sur la terrasse du Club France du 5 au 21 août, dans un « lounge de 120 m² chic et festif » situé au sein de la Sociedade Hipica Brasiliera, face à la Lagoa de Freitas. Le Lounge Air France comprend une agence de voyage éphémère, un espace d'exposition et offre plusieurs animations dont des DJ sets, chaque jour, au coucher du soleil. Délicieuse Musique, Jabberwocky, Postaal... Huit DJs français tendance se partageront la scène du lounge pendant la durée des Jeux. Transporteur officiel de l’équipe de France Olympique, la compagnie de l’alliance SkyTeam propose aussi de suivre les coulisses des sportifs français sur ses réseaux sociaux : préparation des sportifs, transport du matériel, vie des fans à Rio de Janeiro et moments d’émotions et de célébrations, « autant d’épisodes » à retrouver sur la chaîne Youtube, les comptes Facebook et Twitter d’Air France. Le 22 août, Air France déploiera un dispositif exceptionnel pour le retour des athlètes, des supporters et de ses clients. Au lendemain de la cérémonie de clôture, la compagnie affrètera deux Boeing 777-300ER (381 sièges) pour ramener l’ensemble de la délégation française ainsi que ses équipements sportifs au départ de Rio de Janeiro et à destination de Paris-Charles de Gaulle. Par ailleurs, pour répondre à la forte demande de ses clients, le vol effectué en Airbus A330 sera exceptionnellement opéré en Airbus A380 de 516 sièges, soit une offre en augmentation de 308 sièges, reliant Rio à Paris pour la première fois en superjumbo. Un second vol quotidien embarquera les passagers dans un 777-300ER, offrant ainsi un total de 1659 sièges. A l’arrivée de la délégation à Roissy, les athlètes seront « accueillis de manière exceptionnelle » : l’avion peint aux couleurs de la candidature de « Paris 2024 » se positionnera devant son terminal d’arrivée, puis « sous les applaudissements des salariés de la compagnie, les athlètes descendront par une passerelle sur la piste et rejoindront le terminal et leurs fans en empruntant un tapis rouge ». air-journal_Air France new Affaires Chine PNCEn attendant, les discussions se poursuivent entre Air France et deux syndicats de PNC qui ont déposé un préavis de grève du 27 juillet 2016 00h01 au 2 août 2016 23h59, sans résultat à ce jour : un communiqué intitulé « la direction a chois la grève » a été publié mercredi par l’intersyndicale SNPNC - UNSA PNC, suite à une nouvelle réunion avec la compagnie qui « souhaitait connaître nos revendications (cela fait juste 3 mois que nous les lui communiquons  à longueur de réunions) ». Le point de blocage reste la durée de l’accord, expliquent les syndicats à propos la proposition de reconduction temporaire « quasiment à l’identique », la direction refusant d’aller au-delà de 17 mois. Ils rappellent que cet accord « comprend des mesures Transform  et qui a été signé en  2013 alors que les comptes de  l’Entreprise étaient plus que dans le rouge », la direction ayant à l’époque « accepté  de s’engager sur un accord de 3 ans et demi ». L’argument d’Air France est selon les syndicats de dire qu’il est impossible de s’engager au-delà de 17 mois « car personne ne peut prévoir la conjoncture » ; une position qu’ils ont voulu tester en proposant de « signer notre accord à durée indéterminé comme pour le PS et les PNT (…) en disant qu’un accord à durée indéterminée peut être dénoncé (l’accord continue de s’appliquer  15 mois après la dénonciation) par n’importe quelle partie et que cela permet donc  une adaptation optimale à la conjoncture tant redoutée par l’entreprise ». La direction y a opposé « un refus catégorique sans justification ». Pour l’intersyndicale, ce blocage à sept jours du début de la grève laisse à penser que la direction d’Air France « a des projets bien plus ambitieux pour les PNC dans un an et demi… Et il est fort à parier que ce soit notre niveau de rémunération qui soit dans le viseur ». Le SNPNC et l’UNSA PNC tirent un constat simple : l’objectif de la compagnie « est bien de nous tondre dans 17 mois, au plus tard ». A ces griefs sur la durée de l'accord viennent s’ajouter deux autres points de blocage, à commencer par les menaces sur les compos PEQ : sur A319, Air France ne voulant pas selon les syndicats « sur sa décision de réduire le nombre de PNC à 3 sur la très grande majorité des vols longs et extra longs  (Iso 4 aujourd’hui) », et sur le long-courrier où la direction resterait « incapable de nous dire quelles lignes  et surtout combien de  lignes  seraient susceptibles de passer d’un produit J à un produit C ». La compagnie aurait aussi « totalement écarté » la proposition de faire un « échange de produit » sur certaines lignes « conditionnée notamment à une croissance liée à l’arrivée d’avions  au sein de la flotte pour garantir  le développement de l’Entreprise et surtout les emplois PNC (pour l’arrivée de 2 avions LC gros porteur, possibilité de basculer une ligne en C au lieu de J) ». Enfin Air France « ne veut pas entendre parler » d’une option transport pour les PNC provinciaux et « considère que l’aumône de 2 ou 3 euros sur les GP annoncée compense amplement les augmentations exorbitantes   des tarifs GP ces dernières années ». Parlant de « refus total d’évoluer sur ces points incontournables » lors de la dernière réunion et de cynisme et de mépris de la part de la direction, les deux syndicats appellent tous les PNC « qui n’ont pas à être traités comme la seule variable d’ajustement » à se mobiliser pour la grève de sept jours à partir de mercredi prochain. Rappelons que le SNPNC et l’UNSA PNC représentent 45% des voix à Air France, ce qui en fait la première force syndicale chez les hôtesses de l’air et stewards d’Air France ; l’UNAC avait annoncé début juillet se désolidariser du préavis de grève. La direction a confirmé jeudi la poursuite des discussions.