Dans une interview ce dimanche au journal Le Parisien, Frédéric Gagey, PDG d’Air France, a qualifié "d’aberration" la grève que s’apprêtent à lancer deux syndicats d’hôtesses de l’air et stewards d'Air France (UNSA-PNC et SNPNC) du 27 juillet au 2 août prochain.

Dans cet entretien, Frédéric Gagey s’explique ne pas comprendre le refus suite aux propositions faites aux PNC dans le cadre de leur nouvel accord collectif. « Refuser ces propositions et lancer une grève au cœur de l'été, quand des familles entières partent en vacances en avion, c'est une véritable aberration d'autant qu'il n'y a actuellement aucun couperet, aucune pression sur les partenaires sociaux », s’étonne-t-il. D’autant que cette grève en plein pic estival, prévu pour durer six jours, « risque de compromettre le redressement d'Air France », surtout alors « que 2015 a été la première année depuis six ans où nous avons affiché un résultat positif », explique-t-il encore.

Il a aussi rappelé sa proposition d’étendre les accords collectifs PNC existants qui doivent se terminer en octobre prochain, jusqu’au 31 mars 2018, les syndicats demandant davantage. Il se dit d’autant surpris qu’il a proposé des « améliorations » : droits de congés, rémunérations consécutifs à des modifications de programme revus à la hausse, ainsi que le calcul de l'indemnisation transport, quand le personnel habite loin de l’aéroport.

Evoquant une mesure qui fâche les navigants, à savoir un PNC en moins sur certains vols court, moyen-courriers (sur A319), il indique que cela ne représente « que 2 % des vols moyen-courriers » et trois destinations : Istanbul, Athènes et Moscou. Rappelons que les restrictions d’effectifs concernent certains vols long-courriers sans que l’on sache combien de  lignes  sont susceptibles d'être concernées.