La compagnie aérienne Turkish Airlines a annoncé avoir mis fin à 211 contrats au nom de la lutte contre le mouvement FETO de Fethulla Gülen, accusé par le président Erdogan d’avoir inspiré la tentative de coup d’état en Turquie la semaine dernière. Dans son communiqué du 25 juillet 2016, la compagnie nationale turque explique que ces licenciements, valables au 22 juillet, sont « en ligne avec les actions nécessaires que nous prenons contre la structure FETÖ, les attitudes et les comportements en conflit avec les intérêts de notre pays et de notre compagnie », les 211 personnes visées n’ayant pas « rempli les critères de performance ». En tant que Turkish Airlines, ajoute le texte, « unie avec tous les Turcs héroïques et honorables dans des efforts extraordinaires », la compagnie reconnait « sa responsabilité pour mettre fin à cette tentative maléfique et illégale ». Et de conclure que quelques soient les circonstances, elle a déjà et « continuera de remplir ses responsabilités pour contribuer à la démocratie ». L’agence turque Dogan affirme que parmi les 211 licenciés figurent quinze pilotes et sept membres de l’encadrement (parmi lesquels le directeur financier Coskun Kilic), un site d’information financière local parlant de son côté de licenciements beaucoup plus nombreux : 250 navigants, et une centaine d’employés administratifs ou de la direction. Interrogée, Turkish Airlines n’a pas voulu détailler l’impact de cette « purge » sur les opérations. Rappelons que la compagnie de Star Alliance est détenue à 49% par l’état turc. L’annonce n’a en tout cas pas eu d’impact sur son cours en bourse : son action était en hausse lundi à +2,83%, en gros comme l’ensemble des valeurs à la bourse d’Istanbul. Le nombre de personnes ayant été licenciées, suspendues ou arrêtées en Turquie depuis la tentative de coup d’état a dépassé la barre des 60.000. Menée par une petite partie de l’armée, cette tentative avait fait environ 290 victimes. air-journal_Turkish Airlines aeroport