La compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines a refusé « l’ultimatum » posé par le syndicat de personnel au sol FNV, qui menace de faire grève si les négociations en cours sur un nouvel accord d’entreprise n’aboutissent pas. Alors que se compagnie-sœur Air France fait face à une grève de huit jours par deux syndicats hôtesses de l’air et stewards, la compagnie nationale néerlandaise pourrait faire face à un mouvement similaire de la part de son personnel au sol. Dans un communiqué du 26 juillet 2016, elle indique qu’elle ne « peut accepter l’ultimatum » du syndicat FNV, qui avait menacé la semaine dernière de déposer un préavis de grève s’il ne recevait pas d’ici hier une réponse écrite à ses demandes. Certaines de ces exigences sont nouvelles selon KLM, qui qualifie la menace de grève de « geste irresponsable en regard de la situation actuelle de la compagnie ». Elle affirme avoir démontré à maintes reprises sa volonté de négocier, et dit « comprendre et reconnaître l’importance des conditions de travail de tous les employés », avant de souligner que ces conditions de travail chez elles « sont et continueront d'être excellentes par rapport aux autres entreprises néerlandaises et aux autres compagnies aériennes », y compris une fois ses propositions d’accord entérinées. Avant de rappeler que tous les autres syndicats de personnel au sol ont accepté de discuter avec leurs membres ce qu’elle présente comme une « proposition finale ». La compagnie néerlandaise de l’alliance SkyTeam insiste sur le fait qu’afin de « se développer, d'investir, de préserver les opportunités d’emploi et les perspectives d'avenir », il lui est nécessaire de continuer de diminuer ses coûts en augmentant sa productivité, « conformément aux objectifs convenus ». De plus, elle dit avoir avant l’ultimatum modifié de manière importante ses propositions « en réponse aux problèmes soulevés par les syndicats » pour arriver à une nouvelle proposition globale. En échange des mesures de productivité, cette dernière proposition d’accord « équilibrée » inclut le paiement d’une indemnité de 1600 euros, une amélioration du partage des bénéfices pour les employés, une augmentation structurelle des salaires au 1er janvier 2018, la protection des emplis, la « réparation » des coupes dans les pensions, un programme de formation de plusieurs millions d’euros, et le passage à des contrats de travail permanents pour certains employés temporaires. Pour KLM, toute concession à cette proposition la rendrait « trop chère pour le marché », ses ambitions et plans de croissance devenant alors « irresponsables ». Si jamais le syndicat FTV met en œuvre sa menace de grève, KLM indique qu’elle « fera tout pour en minimiser l’impact sur ses clients et employés ».