La compagnie aérienne Air France prévoit d’assurer plus de 80% de ses vols lundi, avant-dernier des sept jours de grève de ses hôtesses de l’air et stewards. 150.000 passagers ont été affectés depuis le début du mouvement. En ce 1er aout 2016, la compagnie nationale française pense pouvoir assurer plus de 80% de ses vols intérieurs, plus de 80% des moyen-courriers au départ ou vers Paris-CDG, et plus de 95% des liaisons long-courriers (a priori seule la ligne vers Douala est concernée). Air France table sur un taux de grévistes de 32%, dont 34% dans l’activité moyen-courrier et 23% dans le long-courrier, après les 41% estimés dimanche – un taux contesté par le syndicat SNPNC-FO qui parlait de 50%. Elle rappelle toutefois la possibilité d’annulations et de retards de dernière minute, des « difficultés dans la composition des équipages » étant également susceptibles d'entraîner des limitations dans le nombre de passagers par vol. Rappelons que les vols AF opérés par sa filiale HOP ! (comptabilisés dans les pourcentages de vols assurés), KLM ou Delta Air Lines entre autres ne sont pas affectés par la grève. Air France a précisé qu’en plus des 30.000 passagers affectés directement chaque jour de grève depuis mercredi dernier (plus de 900 vols annulés dans son décompte de dimanche), on dénombre « quelques centaines de passagers concernés à chaud par des annulations de vol » ; s’y ajoutent les centaines de passagers ne pouvant embarquer faute d’un nombre suffisant de PNC à bord des avions, un chiffre monté à 10000 vendredi. Depuis lundi dernier, ce sont près de 1 million de SMS et messages qui ont été envoyés pour informer individuellement et en temps réel les clients. La compagnie affirme avoir mobilisé à leur service 7500 salariés, auxquels le PDG d’Air France-KLM Jean-Marc Janaillac à rendu visite à l’aéroport d’Orly hier. Il devrait en faire de même à Roissy « prochainement », en compagnie du patron d’Air France Frédéric Gagey. La grève a été déclenchée à l’appel des syndicats SNPNC-FO et UNSA-PNC, soit 45% des voix aux dernières élections professionnelles, exigeant que l’accord collectif actuel des PNC (arrivant à échéance en octobre) soit prolongé plus longtemps que les 17 mois proposés par la direction. Hier, la secrétaire générale adjointe du SNPNC Christelle Auster « déplorait » le point mort des négociations, et laissait planer la menace d’un nouveau préavis de grève déposé à la fin de celle en cours si rien ne bouge.  Le mouvement a déjà coûté à Air France « quelques dizaines de millions d’euros » selon la compagnie.