Le groupe IAG, formé des compagnies aériennes British Airways, Iberia, la low cost Vueling et Aer Lingus, affiche un résultat d’exploitation inférieur aux espérances au deuxième trimestre. Il devrait tout de même augmenter pendant l’année par rapport à 2015, mais nettement moins que prévu. Le groupe aérien a sans surprise expliqué le 29 juillet 2016 ces résultats pourtant qualifiés de solides par les grèves dans le contrôle aérien, les attentats en Europe, l’incertitude suite au vote en faveur du Brexit mais aussi la crise en Espagne et la faiblesse grandissante de l’économie en Amérique latine, l’ensemble ayant un impact sur les recettes du secteur passager. La hausse de 4,7% du bénéfice opérationnel au deuxième trimestre, à 555 millions d’euros, représente de fait une baisse de performance puisqu’en excluant Aer Lingus qui ne faisait pas partie du groupe au T2 2015, il n’est que de 487 millions d’euros (530 millions au deuxième trimestre 2015). Toujours au deuxième trimestre, les revenus passagers d’IAG ont chuté de -10,2%, ou -6,5% en excluant Aer Lingus et change constant. Les coûts liés aux carburants hors éléments exceptionnels sont en chute de 31,2% (-29,3% à change constant). La baisse de la livre suite au vote du Brexit a entrainé une perte de 148 millions d’euros sur les changes ; les coûts hors carburant sont en baisse de 1,1%, mais en hausse de 0,8% à change constant, suite aux « réductions de coûts significatives achevées l’année dernière ». Mais le groupe de l’alliance Oneworld peut se consoler avec les résultats du premier semestre, les revenus passagers affichant +4,3%, et les revenus totaux +4,1% à 10,786 milliards d’euros. Le bénéfice opérationnel est de 789 millions d’euros (+27,9%), et le bénéfice net de 554 millions d’euros (+66,9%). Les capacités étaient en hausse de 12,3% (en partie suite à l’intégration d’Aer Lingus), et le coefficient d’occupation a gagné 0,7 point à 80,0%. Seule Vueling parmi les quatre compagnies du groupe a vu sa marge opérationnelle reculer, comme c’est le cas depuis son acquisition en 2013. La recette unitaire est en recul comme partout ailleurs, affichant -7,2% sur des coûts hors carburant parfaitement stables. Pour l’année 2016, IAG n’affiche plus de prévision d’augmentation de 40% du bénéfice opérationnel par rapport à l’année dernière, mais une croissance « dans la fourchette basse des deux chiffres » - soit toujours mieux que les groupes rivaux, Lufthansa et Air France-KLM. Les hausses de capacité seront moins élevées que prévu (+4,5%), avec des réductions particulièrement chez Vueling – mais une hausse chez British Airways (+2,7%), déjà le transporteur le plus rentable d’IAG.