Bombardier a déclaré une lourde perte de 490 millions de dollars US au deuxième trimestre 2016, alors que l'avionneur canadien commence à livrer ses nouveaux appareils CSeries. Au 2ème trimestre, ses revenus ont chuté de 311 millions de dollars US pour se chiffrer à 4,309 milliards de dollars US, conséquence de la réduction de la cadence de production des avions d’affaires. Bombardier a livré 42 avions d’affaires au cours du deuxième trimestre, soit cinq appareils de moins que l’année dernière. Le chiffre d’affaires du segment est de 1,47 milliard de dollars US, en baisse de 19 %. "Ce fut un trimestre charnière pour le programme CSeries puisque les deux variantes [CS100 et 300, ndlr] sont maintenant certifiées et que le programme a commencé à générer des revenus", a nuancé Alain Bellemare, président de Bombardier. Le constructeur mise effectivement sur les ventes de CSeries pour se redresser... et aussi sur une aide du gouvernement provincial du Québec. Il a conclu trois contrats concernant la C Series entre avril et juin. La plus importante commande a été signée avec Delta Air Lines pour 75 appareils CS100 d'une valeur de 5,6 milliards de dollars US au prix catalogue. Egalement, après de longues négociations, Air Canada s’est aussi engagée à acquérir 45 appareils CS300 d’une valeur de 3,8 milliards de dollars US. Enfin, le transporteur airBaltic a converti sept options en commandes fermes d’avions CS300, estimées à 506 millions de dollars US. A l'inverse, la compagnie de location russe Ilyushin Finance a revu à la baisse sa commande initiale : ainsi, les 32 commandes fermes de CS300 assorties de 10 options deviennent 20 commandes fermes de CS300 et un Q400 avec des options pour cinq Q400 supplémentaires. En tenant compte du premier appareil livré à Swiss en juin, Bombardier compte désormais 357 commandes fermes de CSeries (mais il faudrait décompter les 40 CS300 placée par Republic Airways aujourd'hui en faillite). Par ailleurs, Bombardier a reçu un premier versement de 500 millions de dollars US du gouvernement québécois, en échange d'une participation de 49,5 % dans le programme CSeries. La province du Québec versera la deuxième tranche de 500 millions de dollars US en septembre prochain.