L'Autorité de supervision indépendante (ASI) a refusé de valider la hausse de la taxe d'atterrissage pour les petits appareils appliquée depuis le 1er avril 2016, obligeant Aéroports de Paris (ADP) à revoir sa nouvelle grille tarifaire. "L'évolution du tarif de la redevance d'atterrissage, traduisant le changement de structure tarifaire permis par le CRE (Contrat de Régulation Économique), ne pouvant être regardée comme modérée pour l'ensemble des usagers, même en prenant en compte l'effet favorable de l'évolution des autres redevances, les tarifs soumis à l'Autorité par ADP ne sont pas homologués", a indiqué l'ASI après délibération le 2 août dernier. Et d'inviter ADP "à soumettre une nouvelle proposition tarifaire". En gros, si ADP a baissé la taxe passager et stabilisé la taxe de stationnement, le gestionnaire des aéroports de Paris a augmenté la taxe d'atterrissage. A l'exemple de l’ARAFER (Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières) ou de l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), l'ASI a été créée par décret gouvernemental pour homologuer les tarifs des redevances aéroportuaires en France. Elle est rattachée au CGEDD (Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable), lui-même placé sous l’autorité du Ministère des transports. Ce refus de l'ASI "est essentiellement motivé par l'évolution des tarifs de la redevance d`atterrissage pour certains petits porteurs", relativise ADP, estimant que cette décision n'aura pas de conséquences sur ses équilibres financiers. En effet, la décision de l'ASI concerne uniquement la taxe d'atterrissage des petits appareils d'un poids inférieur à 40 tonnes (à l'exemple d'un ATR-42 ou ATR-72) mais pas à celle d'un moyen-courrier ou d'un long-courrier. La taxe d'atterrissage que représente ces petits appareils est négligeable par rapport au 1,2 milliard d'euros versé chaque année par les 200 compagnies aériennes clientes d'ADP.