La compagnie aérienne Lufthansa mettra fin en octobre à sa liaison entre Francfort et Shenyang, une des six destinations de son réseau en Chine, quatre ans après l’avoir lancée. A compter du 28 octobre 2016, la compagnie nationale allemande ne proposera plus sa route entre sa base de Francfort et l’aéroport de Shenyang-Taoxian, opérée actuellement trois fois par semaine en Airbus A340-300 tri-classe. Lufthansa avait inauguré cette route en mars 2012, initialement avec une prolongation vers Qingdao où elle était la première non-asiatique à atterrir ; les deux destinations chinoises avaient été découplées en septembre 2015. Lufthansa est sans concurrence à Shenyang, l’aéroport ne disposant d’aucune autre route directe vers l’Europe – et n’accueillant depuis l’étranger que les compagnies All Nippon Airways (ANA, Tokyo), Asiana Airlines (Busan), IrAero (Irkoutsk), Korean Air (Seoul, Daegu), MegaMaldives (Malé), NokScoot (Bangkok), Scoot (Singapour) et UNI Air (Taipei). La compagnie de Star Alliance dessert en Chine les aéroports de Pékin, Shanghai, Hong Kong, Nanjing et donc Qingdao. Elle continuera d'ailleurs à proposer des vols vers Shenyang, en partage de codes avec sa partenaire Air China. Pas de déclaration officielle de Lufthansa au sujet de la disparition de cette route, si ce n’est un porte-parole expliquant à AeroTelegraph que la compagnie « étudie régulièrement son réseau, et si une route n’a pas de sens économiquement, nous agissons ». Le CEO Carsten Spohr a expliqué lors de la présentation des résultats semestriels que la deuxième moitié de l’année devrait voir ses revenus reculer de 8% à 9% à taux de change constant, Lufthansa ayant constaté une chute des réservations long-courrier faites longtemps à l’avance vers l’Europe ; c’est la conséquence « des attaques terroristes en Europe et d’une plus grande incertitude économique et politique », soulignait la compagnie dans un communiqué, l’Asie en particulier affichant une performance « très faible ».