Le vol MH370 de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, disparu lors d’une liaison entre Kuala Lumpur et Pékin en 2014 avec 239 personnes à bord, se serait écrasé le 9 mars à 8h19 dans l’Océan Indien. Une simulation de Boeing indiquerait en outre que la panne sèche aurait été suivie par une chute pouvant atteindre 20.000 pieds par minute. Faute d’avoir localisé l’épave du Boeing 777-200ER de la compagnie nationale malaisienne, et donc d’avoir accès aux enregistreurs de vol seuls à même d’expliquer ce qui s’est passé, de nouvelles informations et spéculations continuent de sortir dans la presse. Après le « vol suicide » retrouvé par le FBI dans l’ordinateur personnel du commandant de bord Zaharie Ahmad Shah parmi des centaines de simulations effacées, le quotidien The Australian rapporte le 8 aout 2016 que des scientifiques de la Défense ont calculé l’heure exacte de l’impact dans l’océan, se basant sur les messages envoyés automatiquement par l’avion : il était 8h09 le jour suivant. Faute de carburant, le moteur gauche du 777 se serait éteint le premier, suivi du moteur droit 15 minutes plus tard. Des simulations de Boeing auraient aussi démontré qu’une fois à sec, l’appareil aurait ralenti jusqu’à perdre sa portance ; il aurait piqué, repris de la vitesse et retrouvé de la portance avant de plonger de nouveau, la trajectoire (« mouvement phygoïde ») se répétant à plusieurs reprises avant l’impact. La chute d’une altitude de 35.000 pieds se serait déroulée à des vitesses entre 12.000 et 20.000 pieds par minute, contre 2000 pieds par minute pour un atterrissage standard, ce que confirmeraient les messages automatiques. Sept de ces messages ont été reçus, dont le dernier correspondrait à l’extinction des moteurs. Interrogé par le quotidien, le commissaire de l’ATSB (Australian Transport Safety Bureau) en charge de l’enquête Greg Hodd a souligné que le pilote ne contrôlait pas l’appareil quand il s’est écrasé ; mais pour lui, les dernières analyses renforcent la thèse de la disparition du vol MH370 dans l’océan Indien, dans la zone de 120.000 km² où les recherches doivent bientôt s’interrompre, faute de résultat. L'ATSB a examiné à ce jour quatre débris découverts sur les côtes africaines et déterminé de façon « quasi-certaine » qu’ils proviennent du vol MH370, en plus du flaperon récupéré dans l’île de la Réunion et identifié sans doute possible.