La compagnie aérienne Delta Air Lines semble en mesure d’assurer tous ses vols aujourd’hui avec un minimum de retards, après avoir encore annulé plus de 300 vols hier suite à la panne informatique de lundi. Le CEO parle d’un échec dans la prévention des risques, plus de 300 serveurs n’étant pas relié à des sources de courant alternatives. L’aéroport d’Atlanta-Hartsfield Jackson, base de la compagnie américaine, n’affiche aucune annulation de ses vols ce 12 aout 2016, pour la première fois depuis lundi, et les départs à Paris-CDG ou Nice sont également affichés normalement. Les 317 décollages annulés mercredi par Delta Air Lines l’ont tous été avant 15h30 locales, deux tiers des 3100 vols alors assurés l’ayant été avec moins de 30 minutes de retard ; la plupart des annulations étaient dues à des équipages hors position ou ayant dépassé le nombre légal d’heures de vol. Les efforts pour transporter les voyageurs laissés en plan ont par exemple impliqué hier un vol sa filiale de jets d’affaires à Atlanta. La compagnie de l’alliance SkyTeam a de nouveau étendu son offre commerciale aux vols de mercredi, avec suppression des frais pour les passagers qui souhaitent annuler leur vol ou modifier leur réservation : elle est désormais valable pour tous les vols du 8 au 11 aout, la nouvelle réservation devant être prise avant le 21 aout – dernière date de départ pour les vols modifiés. Le voucher de 200 dollars offert à tous les passagers affectés (vol annulé ou retard de plus de 3 heures), y compris pour les vols d’hier, peut être utilisé pour des départs jusqu’au 8 aout 2017. Delta Air Lines avait annulé plus d’un millier de vols lundi et encore 775 mardi, suite à une panne dans son QG qui avait entrainé une perte de courant, les équipements et systèmes ne basculant pas comme prévu sur les backups. Dans un entretien accordé au quotidien Atlanta Journal-Constitution, le CEO Ed Bastian se dit « personnellement responsable » de l’arrêt pendant six heures des systèmes de réservation et d’information sur les passagers. Il explique qu’un « module de contrôle du courant du Centre de commande de la technologie est tombé en panne puis a pris feu », provoquant une surcharge dans un transformateur de la compagnie Georgia Power et la panne générale. Les 300 des 7000 serveurs de la compagnie qui n’étaient pas raccordés à des sources de courant alternatives ont « un impact significatif (sur le système global) malgré leur petit nombre », précise le dirigeant, et quand ceux qui l’étaient ont tenté de les contacter, le système entier a crashé. Cette absence de backup « aurait due être notée et ne l’a pas été », ce qui est « inacceptable », poursuit le CEO selon qui Delta Air Lines investit un milliard de dollars par an dans la technologie – et venait justement d’engager un nouveau directeur de l’information et un nouveau directeur des infrastructures technologiques, dont la mission était justement de mettre en place une nouvelle phase d’investissement.