Comme la semaine dernière, le syndicat VNV des pilotes de la compagnie aérienne low cost easyJet a lancé ce matin une nouvelle grève surprise à Amsterdam, réclamant de nouveau « une convention collective acceptable ». La spécialiste britannique du vol pas cher déclare n’avoir été prévenue que quelques heures avant le début de la grève ce 11 aout 2016 à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, le mouvement devant durer de 5h00 à 10h00. Sept décollages sont déjà annulés ce jeudi matin, à destination de Lyon, Marseille, Palma de Majorque, Londres-Gatwick, Olbia, Rome et Tel Aviv, plusieurs autres vols étant affichés avec des retards. EasyJet essaie de mettre en place des solutions alternatives pour les passagers affectés, et communiquera directement avec eux par SMS ou courriel « en utilisant les détails fournis au moment des réservations ». Et elle les invite à utiliser l’outil Flight Tracker de son site, afin de vérifier l’état des vols avant de se rendre à l’aéroport. Ceci est « la troisième grève annoncée par le VNV qui nous a avisé seulement quelques heures à l’avance, ce qui rend impossible pour nous de mettre en place des dispositions alternatives », explique easyJet sur son site. Elle dit avoir « travaillé en étroite collaboration avec le VNV pour négocier une convention collective de travail », sa dernière offre représentant déjà « une amélioration significative comparée aux propositions précédentes ». EasyJet est donc déçue par cette « action inutile » qui affectera les passagers voyageant par Amsterdam. Comme lors des précédentes grèves, le syndicat VNV dit espérer forcer ainsi la direction d’easyJet à venir « rapidement et sérieusement » à la table des négociations, mais n’aurait reçu de la part de la CEO Carolyn McCall qu’une « réponse décevante » depuis lundi dernier. Ses pilotes réclament toujours davantage de repos entre les vols, le maintien des revenus en cas de maladie et une meilleure pension de retraite, comme lors des précédentes grèves à Amsterdam en juin dernier et le 1er aout. « Aucun pilote ne cesse le travail par plaisir, et c’est une décision douloureuse, mais la direction d’easyJet ne nous laisse pas d’autres choix », déclare le président du VNV Steven Verhagen dans un communiqué. Il a réitéré ses menaces de poursuivre le mouvement pendant des mois s’il le faut, jusqu’à l’obtention d’un accord équitable.