Le site de Vietnam Airlines ainsi les systèmes informatiques des aéroports de Hanoi et Ho Chi Minh-Ville ont fait l'objet d'attaques informatiques le 29 juillet dernier par des groupes de hackers chinois. Dans ces deux aéroports, les haut-parleurs et les écrans d’affichage des horaires aériens, ainsi que les espaces d’embarquement de Vietnam Airlines annonçaient pendant plusieurs heures de fausses informations. Dans la foulée, la compagnie nationale vietnamienne a du effectuer les enregistrements des passagers à la main et fournir des cartes d'embarquement manuscrites. Quand au site internet de Vietnam Airlines, il renvoyait les visiteurs vers des sites chinois. Plusieurs groupes de pirates chinois étaient à l'origine de ces attaques informatiques contre le transport aérien vietnamien, selon Zataz, une revue consacrée à la sécurité informatique. Le 6 août, d'autres tentatives d'attaques sont signalées après que le Vietnamien Hoang Xuan Vinh a remporté, aux JO de de Rio, la médaille d'or au tir au pistolet face au Chinois Pang Wei. C'est seulement la semaine dernière que la presse officielle vietnamienne a reconnu ces attaques informatiques, évoquant "des actes de vandalisme tels que la suppression de pistes, le changement audio, affichage, le chiffrement des données...", sans toutefois mentionner l'origine des hackers chinois. Selon la revue Zataz, l'origine de ces attaques de "hackers nationalistes chinois" s'explique par les revendications territoriales en mer de Chine méridionale par la Chine et le Vietnam, deux régimes communistes mais ennemis héréditaires. Les Philippines, la Malasie et Bruneï réclament eux-aussi une partie de ce territoire maritime devenu aujourd'hui une zone de tension militaire entre les pays riverains. Le 12 juillet dernier, la Cour permanente d’arbitrage (CPA) de La Haye avait déclaré sans fondement légal les revendications de souveraineté par Pékin de la quasi-totalité de la mer de Chine du Sud.