La compagnie aérienne TransAsia Airways a décidé de mettre fin aux activités de sa filiale low cost V Air, intégrant à partir de début octobre l’ensemble de ses opérations. Lancée en décembre 2014, la low cost V-Air effectuera son dernier vol le 30 septembre 2016, sa maison-mère ayant décidé de mettre fin à l’expérience : elle n’aurait transporté qu’un demi-million de passagers sur les neuf routes proposées à partir de sa base à l’aéroport de Taipei-Taoyuan (vers Tokyo-Haneda, Osaka, Nagoya, Okinawa, Fukuoka et Ibaraki au Japon, Bangkok et Chiang Mai en Thaïlande et Busan en Corée du Sud), aucune n’étant desservie par plus d’un vol quotidien. TransAsia précise dans son communiqué du 9 aout les conséquences pour les passagers de la fusion avec sa filiale : ceux à destination d’Osaka et Okinawa seront transférés sur ses propres vols (avec date de départ dans les 7 jours autour de la réservation initiale), tout comme ceux allant à Chiang Mai et Fukuoka (une fois les autorisations d’opérer ces routes acquises). Pour les autres, un remboursement complet est proposé. D’ici le 30 septembre, tous les vols de V Air devraient être assurés – les routes vers Tokyo et Ibaraki étant supprimés dès le 20 septembre. La low cost dispose aujourd’hui d’une flotte de deux Airbus A320 et deux A321 ; selon Focustaiwan, elle a vendu 580.000 billets et a enregistré des coefficients d’occupation atteignant 77% sur les deux routes à destination de la Thaïlande. La fusion est destinée à « accélérer la reconstruction du groupe TransAsia », a déclaré son président Lin Ming-sheng, une reconstruction rendue d’autant plus nécessaire qu’il a souffert ces deux dernière années de deux accidents mortels, en février 2015 à Taipei (43 morts) et en juillet 2014 à Magong (48 morts). La rivale de V Air, Tigerair Taiwan, a plus de succès mais n’est pas en meilleur état financièrement ; sa maison-mère China Airlines envisagerait de la recapitaliser, de fondre ses activités dans la filiale régionale Mandarin Airlines, voire de la fermer complètement.