Dans l’affaire de la saisie en 2013 de 680 kilos de cocaïne dans un avion privé en République Dominicaine, l’audience à Punta Cana du Français Christophe Naudin sur son placement en détention a été renvoyée au 15 septembre. Les deux pilotes qu’il avait aidé à s’échapper, Bruno Odos et Pascal Fauret, ont eux été autorisés à participer à des épreuves de sélection pour les bombardiers d’eau. Le 19 mars 2013 à l’aéroport de Punta Cana, les autorités dominicaines avaient trouvé 26 valises pleines de drogue à l’intérieur d’un Falcon 50 en partance pour Saint-Tropez et arrêté les deux pilotes, le passager Nicolas Pisapia et l’homme d’affaires Alain Castany. Christophe Naudin avait organisé l’évasion rocambolesque de Bruno Odos et Pascal Fauret en octobre 2015,  avant d’être arrêté en Egypte puis extradé en mars dernier. Il est depuis en détention provisoire pour un an, mais l’appel qui devait être entendu hier a été reporté au 15 septembre 2016, le procureur Milciades Guzman étant pris « par une autre audience » selon son avocat. Il risque jusqu’à 15 ans de prison pour association de malfaiteurs et trafic de migrants. En France où les deux pilotes sont en liberté provisoire depuis le 24 mars, après avoir été condamnés à 20 ans de prison en République Dominicaine (peines confirmées en appel en février dernier), la justice a décidé d’assouplir leur contrôle judiciaire interdisant toute activité aéronautique. Comme ils en avaient fait la demande (et après un premier refus), Bruno Ordos et Pascal Fauret peuvent prendre part à des sélections de pilotes de bombardiers d’eau. Les juges de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence expliquent selon un arrêt publié par Ouest France que « ce projet professionnel ne fait pas craindre le renouvellement de l'infraction puisque, s'il s'agit d'un emploi dans le domaine de l'aviation, il ne porte pas sur le transport aérien de personnes ou de marchandises mais sur la lutte contre les incendies ». Trop tard pour les épreuves programmées en mai, mais d’autres sélections leur sont désormais ouvertes. Ils restent toutefois interdits de sortie du territoire – et ne sont pas extradables tant qu’ils restent en France. Rappelons que le passager Nicolas Pisania et l’homme d’affaires Alain Castany ont eux aussi été condamnés à vingt ans de prison, et sont toujours en République Dominicaine ; le premier est en liberté sous contrôle judiciaire en attendant la décision de la Cour Suprême, tandis que le second a vu son cas séparé des autres, après un accident de la circulation. Dix Dominicains ont été jugés pour la même affaire, quatre étant condamnées à des peines de 5 à 10 ans et les six autres ayant été acquittés.