Le gouvernement préparerait pour 2017 une nouvelle taxe sur les billets d’avion au départ et à destination de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, pour financer la construction de la ligne ferroviaire CDG Express qui reliera en 2023 la plateforme à la capitale. Selon les Echos du 24 aout 2016, le gouvernement envisage dès l’année prochaine une « taxe d’un montant proche 1 euro » qui serait prélevées sur les billets au départ comme à l’arrivée de Roissy, et rapporterait chaque année entre 35 et 40 millions d’euros. Le journal précise que ni Paris Aéroport, qui gère CDG et Orly, ni SNCF Réseau n'ont souhaité faire de commentaire, le ministère des Finances ne confirmant pas ; seul le secrétariat d'Etat aux Transports a réagi, indiquant que « la piste du financement par une taxe affectée est toujours à l'étude », alors qu’une source des Echos affirme que la taxe est « en cours de notification à Bruxelles ». Le but de cette mise en place rapide serait de convaincre les banques de financer le chantier, afin qu’il ne souffre d’aucun retard – surtout si les Jeux Olympiques 2024 sont attribués à Paris. En plus du ticket à 24 euros, l’idée d’une contribution des passagers au financement de la ligne CDG Express, qui reliera la Gare de l’Est à Roissy avec un budget approchant 1,7 milliards d’euros, avait été évoquée dès 2013. Rappelons que la ligne de 32 kilomètres devrait rejoindre l’actuelle ligne du RER B entre Aulnay et Mitry-Claye, puis irait directement vers la gare RER de Roissy, le tout en quinze à vingt minutes – avec un train toutes les 15 minutes entre 5 heures du matin et minuit. La construction à elle seule coûtera 1,4 milliard d’euros, le reste allant au matériel roulant. Les Echos rappellent que la FNAM avait dès juillet prévenu que cette nouvelle taxe serait imposée « six ans avant l’entrée en service » de CDG Express, et coûterait chaque année 20 millions d’euros aux compagnies aériennes : la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande, qui représente 95% du secteur du transport aérien français, demande toujours que cette nouvelle taxe soit compensée par  « la baisse d’une autre taxe affectant les compagnies desservant CDG ». Le SCARA (Syndicat des Compagnies AéRiennes Autonomes) conteste lui le bien-fondé du projet. Aucune subvention publique ne doit être versée par l’état ou les collectivités locales au projet CDG Express, afin de ne pas donner l’apparence de financer le tourisme aux dépens de la réfection des lignes de banlieue.