La compagnie aérienne Aigle Azur annonce un programme de vol normal samedi, premier des huit jours de grève organisés par le syndicat de pilotes SNPL. Seule une rotation entre Paris et Alger verra ses horaires modifiés. Dans son communiqué du 25 aout 2016 à 15h30, la compagnie française précise l’impact sur les vols du mouvement lancé par la section Aigle Azur du SNPL (Syndicat National des Pilotes de Ligne) France ALPA, prévu du 27 août au 3 septembre inclus. Aucun vol n’est annulé samedi, mais des « mesures préventives » l’ont amenée à modifier deux vols entre Paris et l’aéroport d’Alger-Houari Boumediene, qui sera opérée par HiFly : le vol ZI257 Orly Sud > Alger décollera une heure plus tôt que prévu à 16h05 (arrivée à 17h10– départ 17h05 – arrivée 18h10, et dans l’autre sens le vol ZI224 Alger >  Orly Sud (départ 15h45, arrivée 18h55) est remplacé par le ZI258 qui quittera l’Algérie à 18h10 pour se poser à 22h30 à Paris-Charles de Gaulle. La suite du programme sera mise en ligne progressivement, précise Aigle Azur qui « présente ses plus sincères excuses pour les désagréments que cette grève pourrait occasionner à ses clients sur une des périodes les plus chargées de l’été ». Des rencontres entre la direction et le syndicat ont eu lieu ces trois derniers jours, Aigle Azur répétant d’ailleurs dans son communiqué d’hier que des réunions de médiation « sont toujours en cours, en vue d’une sortie de conflit ». Comme pour la précédente grève, le SNPL réclame un dialogue social « constructif » visant à négocier des conditions de travail « compatibles avec un niveau acceptable de fatigue » de ses pilotes, et de fait « le respect de la réglementation en termes d’organisation du travail, de contrat de travail et d’environnement de travail juste et équitable ». Selon le syndicat, Aigle Azur a dénoncé en mars 2013 tous ses accords encadrant le temps de travail des pilotes et impose depuis un rythme de travail « éreintant » : les pilotes volent 18 à 20 jours par mois et parfois jusqu'à sept jours d'affilée, sans suivi de leur niveau de fatigue. En début de semaine, la direction expliquait que « bien qu’elle soit en parfaite conformité avec la réglementation sur l’organisation du travail », les revendications du SNPL sur des aménagements de planning ont déjà reçu une réponse favorable pour une mise en place dès septembre 2016. Mais son analyse « de sa profitabilité et de ses coûts salariaux, au regard de l’environnement concurrentiel », ne lui permettrait pas de répondre favorablement à la seule revendication du SNPL non satisfaite à ce jour, à savoir les revendications salariales. Rappelons que lors de la précédente grève de ses pilotes du 28 juillet au 4 aout, Aigle Azur avait affrété plusieurs avions, le nombre d’annulations de vol particulièrement à l’aéroport de Paris-Orly ne dépassant pas la douzaine par jour. La compagnie expliquait alors que le mouvement était suivi par 28% des pilotes (« soit 3% des employés »), mais les 150 vols qui ont subi des annulations ou des modifications d’horaires ou d’appareils avaient affecté près de 24.000 passagers et coûté 3,5 millions d’euros à la compagnie.