Brussels Airport a installé un nouveau système de détection qui suit et cartographie le comportement des oiseaux 24 heures sur 24 pour mieux lutter contre le danger aviaire. En test, le système restera en place pendant deux semaines et devra permettre de mieux comprendre le comportement des oiseaux au niveau de l'aéroport Zaventem de Bruxelles. Son radar, développé aux Etats-unis, détecte les oiseaux jusqu'à une altitude de 3,7 kilomètres et une distance de 5 kilomètres. Les informations sur le type de mouvements, les nids, le comportement et la quantité d'oiseaux pourra aider le service anti-aviaire de la plateforme bruxelloise à concevoir des alternatives pour l'éloignement des oiseaux. Les oiseaux se trouvant trop près d'un avion en train de décoller ou d'atterrir risquent d'être happés par les moteurs. Chaque année, 35.000 collisions aviaires se produisent dans le monde dont 800 en France. Dans un peu plus de 15% des cas, ces incidents sont jugés sérieux. Tout récemment, un Airbus A330 de Qatar Airways a été forcé à un atterrissage d'urgence à Istanbul après une collision aviaire, l'un de ses moteurs ayant pris feu. Sur un aéroport, il importe donc de bien surveiller les oiseaux - qui s'y trouvent immanquablement - et surtout, de les tenir éloignés des pistes de décollage et d'atterrissage. Aujourd'hui, les équipes anti-aviaires des aéroports éloignent les oiseaux à l'aide de diverses actions préventives: diffusion de cris de rapaces par le haut-parleur d'un véhicule, utilisation de canons à air, piégeage des gros oiseaux dans des cages, etc.