La découverte au Mozambique de ce qui ressemble à un nouveau débris du Boeing 777-200ER de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, disparu en mars 2014 avec 229 personnes à bord, relance selon certains experts la théorie d’une destruction de l’appareil au détriment de celle d’un amerrissage en douceur. Révélée le 26 aout 2016 par un guide touristique sud-africain sur une plage du sud du Mozambique, la découverte concerne une pièce de métal triangulaire d’environ un mètre de long « qui semble avoir passé pas mal de temps dans l’océan ». Jean Viljoen a remis le débris à la police, mais pas avant d’avoir mis en ligne une photo de la pièce comportant de la peinture rouge, et qui comporte « des autocollants avec des nombres inscrits dont certains sont visibles ». Mike Exner, membre d’un groupe indépendant d’experts travaillant sur la disparition de l’avion, estime sur les réseaux sociaux que ce morceau trouvé au Mozambique serait en fait une partie de l’empennage vertical du 777-200ER, après avoir fait un montage photo. Le débris a en outre été retrouvé sur une plage plus de 200 km au sud de celle où d’autres morceaux avaient été découverts, puis formellement identifiés comme provenant de l’avion disparu. air-journal_MH370 Mozambique debris impactLes autorités du Mozambique attendent d’avoir reçu la pièce avant de se prononcer, et l’ATSB australien (Australian Transport Safety Bureau) en charge de l’enquête n’a pas fait de commentaire. L’état du débris laisse penser à certains experts qu’il est la preuve que l’avion a percuté violemment la mer, voire explosé en vol, ce qui mettrait à mal la théorie d’un amerrissage en douceur avec le pilote encore aux commandes (et donc forcément responsable de la disparition de l’avion). Mais seules des analyses poussées, et longues, permettront de savoir ce qui a causé cet état. Le flaperon retrouvé en juillet 2015 dans l’île de La Réunion reste à ce jour son meilleur indice, rappelle d’autre part l’ATSB,  puisque c’est lui qui a passé le moins de temps dans l’eau parmi tous les débris repêchés. Outre les 18 mois déjà passés à modéliser les courants dans cette région du globe, l’ATSB va dans les prochaines semaines tenter une autre expérience : un modèle identique au flaperon sera équipé de capteurs satellitaires et laissé à la dérive depuis La Réunion, dans l’espoir que son parcours amènera à la découverte d’autres débris. Cela « ne suffira pas à donner la position » du 777-200ER, souligne l’ATSB, mais apportera des données supplémentaires aux modélisations déjà effectuées, et permettra peut-être de meilleurs résultats. Les recherches devraient sauf surprise prendre fin d’ici décembre. air-journal_MH370 Mozambique debris impact expert@Mike Exnert