La compagnie aérienne Brussels Airlines a détaillé sa future liaison entre Bruxelles et Mumbai, qui sera opérée cinq fois par semaine et non trois comme initialement annoncé. L’aéroport Zaventem va de son côté être doté d’une unité antiterroriste, qui pourra intervenir rapidement en cas d’urgence extrême comme lors de l’attentat de mars. A partir du 27 mars 2017, la compagnie nationale de Belgique proposera cinq vols par semaine entre sa base à Bruxelles-Zaventem et l’aéroport de Mumbai-Chhatrapati Shivaji, opérés à bord du dernier Airbus A330-200 attendu, pouvant accueillir 22 passagers en classe Affaires et 254 en Economie dont 32 en section Privilège. Les réservations en ligne ne sont ouvertes que pour quelques dates, mais les départs sont programmés dans les GDS  tous les jours sauf mardi et samedi à 10h50 pour arriver à 23h05, les vols retour quittant l’Inde tous les jours sauf mercredi et dimanche à 1h05 pour atterrir à 7h15 (durée de vol moyenne 9h15). Brussels Airlines sera sans concurrence sur cette route, remplaçant celle de Jet Airways qui a déménagé son mini-hub européen de la capitale belge vers Amsterdam-Schiphol ; Bruxelles n’avait pas été relié à Mumbai par une compagnie belge depuis 1991. Lors de l’annonce de cette route le mois dernier, la filiale du groupe Lufthansa expliquait que cette première destination en Asie va lui servir à renforcer son hub à Bruxelles, et ce « en étroite collaboration » avec son partenaire dans Star Alliance, Air India. Le CEO Bernad Gustin expliquait alors ajouter avec l’Inde « un marché important à notre hub. Après le départ, au début de cette année, d'un acteur indien majeur à Brussels Airport, nous prenons nos responsabilités en tant que compagnie aérienne nationale et important moteur économique de notre pays ». L'ouverture de la route vers Mumbai va en outre créer « plus de 200 emplois supplémentaires chez Brussels Airlines », ajoutait le dirigeant. [caption id="attachment_160038" align="alignleft" width="320"]©Jef Versele ©Jef Versele[/caption] L’aéroport de Bruxelles-Zaventem va de son côté augmenter sa sécurité : selon le ministre de l’intérieur Jan Jambon, une équipe d’intervention rapide sera mise en place début 2017, avec pour mission d’intervenir « rapidement et avec précision dans des circonstances extrêmes ». Ses membres « seront choisis prochainement », détaille le porte-parole Olivier Van Raemdonck dans La Libre Belgique, et viendront « du groupe de 200 agents de police supplémentaires appelés pour sécuriser les aéroports de notre pays. Ils vont recevoir une formation spécifique (entre autres techniques d’arrestation spéciales) ». Outre les obligatoires gilets pare-balles et casques, ils auront à la fois des armes semi-automatiques et d’autres pouvant tirer des balles en caoutchouc. Zaventem doit déjà être équipée de caméras surveillant tous les accès à l’aéroport et capable de lire les plaques d’immatriculation. Le reste des mesures n’est pas détaillé pour des raisons évidentes de sécurité, mais le porte-parole souligne que tous les aéroports belges ne seront pas défendus de la même façon. Rappelons qu’un rapport de la Commission d’enquête parlementaire sur l’attentat du 22 mars à l’aéroport de Bruxelles avait dénoncé l’absence d’un plan de crise, la gestion d’un attentat n’ayant même pas été intégrée dans les exercices de secours.