La majorité des compagnies aériennes interdisent désormais l’utilisation en vol du Samsung Galaxy Note 7, en raison du risque d’incendie de sa batterie au lithium-ion. Mais des incidents ont déjà été répertoriés avec d’autres smartphones en classe Affaires, où les sièges peuvent endommager le mobile avec un résultat similaire. Le New York Times du 11 septembre 2016 rappelle que la compagnie australienne Qantas a connu deux incidents de ce type en mai et juin dernier, sur des vols non précisés vers les Etats-Unis : des passagers de classe Affaires ont fait tomber leur téléphone dans le mécanisme du siège et l’ont endommagé en modifiant l’assise pour le récupérer, entrainant une surchauffe de la batterie. Les PNC ont réussi à récupérer les deux smartphones et les ont aspergé d’eau, un étant déjà en feu tandis que l’autre ne faisait « que » dégager de la fumée. Les deux vols se sont terminés sans encombre. La porte-parole de Qantas Sharma Rhys-Jones souligne dans le quotidien qu’il s’agit d’un « nombre limité de cas, en regard des nombreux vols opérés », mais ajoute que les PNC demandent aux passagers de faire attention à l’endroit où ils posent leurs smartphones. Air France aurait connu trois cas similaires depuis le début de l’année selon le New York Times, et les deux compagnies (et probablement d’autres) ont modifié les annonces de sécurité en indiquant aux passagers de ne pas modifier la position de leur siège en cas de chute de smartphone. La classe Affaires et on imagine la Première classe sont particulièrement vulnérables à ce type d’incident en raison de la sophistication toujours plus grande des sièges, dont le nombre de positions possibles augmente sans cesse avec en outre un déplacement de certaines parties du fauteuil sur des rails. Interrogé dans le quotidien, un responsable de société de sécurité incendie explique que selon la façon dont le smartphone est écrasé, il peut « dégager de la chaleur beaucoup plus vite », sous-entendant qu’Air France et Qantas auraient eu de la chance. La plupart des sièges des classes supérieures sont équipés de protections empêchant l’intrusion d’objets dans leurs mécanismes, rappelle le New York Times tout en précisant que ce n’est pas obligatoire : selon la FAA, les fabricants de sièges doivent s’assurer que des parties du corps humain ne peuvent être coincées dans leurs produits, mais cette obligation ne s’applique pas aux objets. En revanche la chute de smartphone en classe Economie présente peu de risques, les mécanismes des sièges y étant beaucoup plus simples. Les deux compagnies comme tant d’autres ont suivi les recommandations des autorités de l’aviation civile américaines et européennes, interdisant à bord de leurs avions l’utilisation ou la charge des Note 7.