La police suisse a envoyé une facture de 90.000 francs suisses (82.000 euros) à une habitante d'Annecy qui avait déclenché en juillet une fausse alerte à la bombe à l'aéroport de Genève-Cointrin pour empêcher son mari volage de s'envoler avec sa maîtresse. L'incident remonte au 26 juillet, douze jours donc après l'attentat de Nice, avec un appel au service des douanes de l'aéroport de Genève-Cointrin. La femme indique que son mari lui a volé de l'argent et qu'il va prendre l'avion le lendemain avec sa maîtresse pour partir en vacances. Plus tard, la même femme rappelle pour dire que la maîtresse aura une bombe dans ses bagages. Ce deuxième appel déclenche une alerte générale à l'aéroport genevois, avec des dizaines de policiers mobilisés et un contôle systématique de tous les bagages. La femme est rapidement identifiée et interpellée à son domicile à Annecy par la police française. L'enquête montrera qu'elle a agi par jalousie. Les 90.000 francs suisses correspondent à la mobilisation de « 145 policiers engagés à raison de 100 francs de l'heure, en ajoutant les frais de repas, les boissons et les deux chiens de la brigade canine engagés », explique François Waridel, chef d'état-major de la police genevoise, cité par le journal Le Matin. Côté français, le tribunal correctionnel d'Annecy a déjà condamné la femme à six mois de prison, dont trois fermes, pour fausse alerte et dénonciation d'infraction imaginaire.