La compagnie aérienne ultra low cost Spirit Airlines a pris livraison hier de son premier Airbus assemblé aux Etats-Unis, un A321. Mais le groupe européen doit annoncer une restructuration afin de compenser les pertes du programme A380. Une cérémonie le 19 septembre 2016 à la FAL d’Airbus à Mobile, en Alabama, a marqué la réception par Spirit Airlines de son premier monocouloir « made in USA ». L’A321, configuré pour accueillir 8 passagers en Premium « Big Front Seat » et 220 en Economie, fait partie des vingt commandés en 2013 par la low cost, en même temps que la conversion vers ce modèle de dix options sur des A320. Elle opère quinze A321 ainsi que 45 A320 et 29 A319, son carnet de commandes comprenant 81 Airbus supplémentaires dont 55 A320neo. 140 employés de Spirit Airlines étaient présents, leur PDG Bob Fornaro rappelant que sa flotte Fit Fleet est « l’une des plus jeunes et des plus économes en carburant de l’industrie ». air-journal_spirit-airlines-a321adam-moreiraCet A321 est le dixième monocouloir assemblé par Airbus à Mobile, où la construction de la ligne d’assemblage final avait débuté en 2013 pour une ouverture en septembre 2015 ; le premier appareil à y être assemblé, un A321, avait été livré à JetBlue Airways en avril dernier.  L’objectif est toujours d’arriver à un rythme de production de quatre avions par mois d’ici la fin de l’année prochaine, quand la FAL passera à l’assemblage des monocouloirs en version neo. Mais si le soleil ne se couche plus sur Airbus, dont les centres à Hambourg en Allemagne, Toulouse en France et Tianjin en Chine assemblent des avions « 24 heures sur 24 », le groupe pourrait selon le Financial Times du 19 septembre 2016 annoncer le mois prochain un nouveau plan de restructuration. Il s’agirait selon le quotidien de trouver de nouvelles économies pour compenser les coûts du programme A380, notamment via la suppression de « fonctions en doublon » des différentes filiales à l’intérieur du groupe. Des suppressions de postes seraient également envisagées, les négociations avec les syndicats devant « bientôt » débuter. Le PDG du groupe Tom Enders a confirmé à Bloomberg que la restructuration touchera d’abord la structure et le management, visant à faire des économies structurelles entre la maison-mère et les filiales, mais « pas seulement » : « nous devons être aussi agile et efficace que possible », a-t-il déclaré, sans préciser de date pour le début de cette restructuration ni son impact sur l’emploi. Le groupe annoncera ses prochains résultats financiers le 26 octobre.