La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) française a signé un accord de coopération en matière de formation avec l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), l’investissement sur trois ans devant aider les pays qui le souhaitent à financer des stages à l’Ecole nationale de l’aviation civile (ENAC). A l’occasion du 2ème Forum mondial de l’aviation civile qui se tient à Montréal, la DGAC a annoncé le 28 septembre 2016 un investissement de 1 million d’euros sur les trois ans à venir pour proposer un programme de formation à destination des aviations civiles qui souhaiteraient en bénéficier. Cette « démarche pluriannuelle » a pour but de financer des stages dans différents domaines et de différentes durées (allant de quelques jours à des mastères spécialisés d’un an). Ils seront organisés au sein de l’ENAC, « reconnue par l’OACI comme centre régional d’excellence de son programme TRAINAIR + ». Au titre de l‘accord signé hier par Patrick Gandil, Directeur général de l’Aviation civile française, et la Secrétaire générale de l’OACI Mme Fang Liu, ce programme de formation sera élaboré par la DGAC et l’ENAC « en concertation étroite avec l’OACI », qui pourra ainsi faire part de ses propositions, sur les thèmes comme sur les pays à retenir. Selon M. Gandil, « forte de plus de 100 ans d’expérience aéronautique, la France est convaincue des bénéfices de l’aviation pour développer les relations entre les peuples et les échanges économiques. C’est pourquoi elle souhaite s’engager toujours plus aux côtés de l’OACI pour partager largement son expertise et, en formant les cadres d’autres aviations civiles à travers le monde, contribuer au développement d’une aviation la plus sûre, la plus efficace et la plus durable possible ». L’OACI, institution spécialisée de l’ONU pour gérer l’aviation civile mondiale, se dit « soucieuse de développer une aviation qui soit partout dans le monde aux meilleurs niveaux dans tous les domaines, aussi bien ceux de la sécurité et de la sûreté que ceux de l’environnement ou encore de l’efficacité économique ». C’est pourquoi elle a lancé en 2014 une campagne intitulée « Aucun pays laissé de côté », invitant notamment les pays les plus avancés à coopérer en ce sens. Selon sa secrétaire générale Fang Liu, l’organisation voit ce partenariat comme un modèle qui devrait encourager d'autres États développés à offrir des programmes similaires. « L'esprit de solidarité démontré par cette aide contribuera à assurer qu'aucun pays ne soit laissé de côté dans le domaine de la formation aéronautique », déclare-t-elle, remerciant les trois acteurs « pour leur générosité : cette aide contribuera directement au développement durable de l'aviation civile internationale en abordant le besoin considérable en ressources humaines, nécessaire à la lumière des prévisions de croissance phénoménales dans ce secteur ».